70% des habitants des localités israéliennes frontalières avec la bande de Gaza ont évacué leurs maisons en raison de la poursuite des tirs de missiles et d’obus en provenance du territoire palestinien, indique lundi un rapport du Haaretz. Au cours des trois derniers jours, plus de 400 familles ont demandé l’aide des autorités afin de trouver un logement loin de la frontière de la bande de Gaza...
Contrairement au début de l’opération Bordure protectrice où ces évacuations étaient financées par des organisations non-gouvernementales et des dons privés, l’Etat s’est maintenant engagé à prendre en charge l’évacuation temporaire de ces zones à risque.
Haaretz indique que 30% des habitants de la zone frontalière de Gaza ont choisi de rester chez eux. Au -delà des zones se trouvant à la portée des obus, cette proportion atteint les 80%.
Vendredi, un enfant israélien de 4 ans a été tué suite à l’explosion d’un obus dans le kibbutz Nahal Oz proche de la bande de Gaza. L’annonce de cette nouvelle a entraîné un changement d’attitude de la part des autorités à l’égard des populations israéliennes habitant ces zones frontalières. Le ministre israélien de la Défense, Moshé Ya’alon, avait indiqué que les autorités "aideraient tous ceux qui souhaitent évacuer leurs habitations" temporairement.
"Il ne s’agit pas d’une évacuation, nous ne sommes pas en 1948", a clarifié un employé des autorités locales.
Pendant les premières semaines de l’opération Bordure protectrice, la plupart des Israéliens vivant à portée des tirs d’obus de Gaza avaient temporairement quitté leur maison pour rejoindre des kibboutz du nord du pays, aidés par les autorités locales et des initiatives privées. Au cours de la trêve observée il y a deux semaines, la plupart de ces Israéliens sont retournés dans leurs maisons. La mort de Daniel Tragerman, 4 ans, tué vendredi suite à l’explosion d’un obus à Nahal Oz a provoqué l’indignation des habitants de la zone frontalière avec la bande de Gaza, qui ont dénoncé le manque de mesures de la part du gouvernement quant à leur situation.
La semaine dernière, une tente a été installée devant la résidence du Premier ministre à Jérusalem par les habitants de ces localités frontalières en signe de protestation. "Lorsque des missiles sont tirés sur Tel Aviv, il s’agit d’une escalade, si les localités proches de la frontière sont visées, c’est la routine", avaient expliqué les manifestants
Source I24News