Réagissant à des informations de presse annonçant qu'Israël a l'intention de délimiter de façon unilatérale sa frontière maritime avec le Liban, et par conséquent sa zone d'exclusion économique, le ministre des Affaires étrangères, Adnane Mansour, a affirmé que, le cas échéant, « cette décision ne saurait engager la responsabilité du Liban d'aucune manière, ni lui créer des obligations légales ». Le Liban considérera cette décision, au cas où elle serait prise par la Knesset, « comme nulle et non avenue », a ajouté M. Mansour.
On sait que le Liban et Israël sont en désaccord sur le tracé de leurs frontières maritimes, le Liban estimant qu'Israël empiète sur son domaine et cherche à s'approprier par la force une plus large part de zone d'exclusion économique où des richesses gazières ont été repérées.
Le ministre des Affaires étrangères a rappelé que l'article 74, alinéa 1 de l'accord sur le droit maritime de l'ONU de 1982 précise que les frontières maritimes des pays dont les littoraux sont limitrophes doivent être déterminées « d'un commun accord ».
« Toute définition unilatérale doit donc être considérée comme un acte hostile, une opération de mainmise et un acte de piraterie touchant les richesses pétrolière et gazière du Liban, et remettant en cause la paix et la stabilité de la région, situation dont l'État d'Israël assume seul les conséquences », a encore affirmé M. Mansour.
Source L'Orient le Jour
