Téhéran a fait de son mieux pour dissimuler la mystérieuse explosion qui a frappé la semaine dernière le réacteur à eau lourde en construction à Arak, à l’occident de l’Iran. Cette première révélation nous est fournie par les services d’intelligence de DEBKAfile et des sources iraniennes. L’explosion, accidentelle ou non, va retarder pour une seconde fois l’essai premier du réacteur activé à l’aide de véritables carburants. Téhéran a informé l’Agence internationale de l’énergie atomique en Août d’un cambriolage antécédent.
Les causes de l’explosion et l’ampleur des dégâts n’ont jusque-là pas encore été établies. Selon les brides d’informations reçues initialement par nos sources, l’explosion se serait produite à l’intérieur du bâtiment où le réacteur est localisé, lors des préparatifs en cours pour un essai prévu pour ce mois-ci avec du combustible artificiel et de l’eau légère. Le site de l’explosion pourrait bien être les grands récipients contenant le liquide de refroidissement et les manomètres attachés au cœur du réacteur.
Des experts au conseil nucléaire et des agents de renseignement iraniens testent quatre causes possibles de l’explosion :
1. Sabotage.
2. Un virus planté dans les ordinateurs contrôlant les systèmes administrateurs d’essai.
3. Une erreur de calcul de l’ingénierie dans la production des récipients contenant le liquide de refroidissement et dans l’estimation de leur capacité à maintenir le niveau de pression requis.
4. La vente préméditée à l’Iran de matériel sidérurgique de qualité inférieure incapable de résister à une telle pression.
Au mois d’Août dernier, l’Iran avait informé l’agence de sûreté nucléaire que l’essai avec le véritable carburant serait le dernier avant que le réacteur n’entre dans sa phase de rodage. Les dommages causés par l’explosion ont reporté cette étape indéfiniment.
Le réacteur d’Arak, plus connu sous le nom IR-40 et conçu pour une capacité de 40 mégawatts, est la cause de profonde inquiétude en Israël, car il est capable de produire du plutonium pour les bombes nucléaires comme alternative à l’uranium enrichi.
Source JerusalemPlus