Les archivistes de Tsahal ont enfin mis la main sur le document fixant le montant du traitement salarial des conscrits, il faut dire que cela fait deux ans qu’ils sont à sa recherche. Le document remonte en fait à 1986. Autrement dit, ce montant a été fixé il y a 27 ans. Connaissez-vous un corps de métier ou le salaire n’a pas été modifié depuis si longtemps ? Si vous ne le saviez pas, le salaire honteux d’un simple soldat est de 352 NIS (env 75 euros). Pourquoi 352 ? L’explication est dans ce fameux document.
Voila le détail : Grâce à sa solde, le soldat pourra acheter un savon, une lame de rasoir, 10 paquets de biscuits, un déodorant, 10 boîtes de Tampax ( pour les femmes bien-sur ! ), un tube de dentifrice, un stylo, des enveloppes, cinq boîtes d’allumettes , 21 paquets de cigarettes, de l’argent pour les transports, quatre billets de cinéma et un peu d’argent de poche. Pour ce qui est du forfait de téléphone mobile, à l’époque ce n’était pas prévu…
Ce montant n’a absolument pas évolué alors que l’indice du coût de la vie est désormais beaucoup plus élevé. A cette époque, par comparaison, le salaire minimum était de 420 NIS alors qu’il est aujourd’hui de 3270 NIS. Pour acheter un panier tel qu’il est décrit ci-dessus, un soldat a besoin aujourd’hui de 1250 NIS.
Par exemple, le savon coûtait 40 agourots en 1986 alors qu’aujourd’hui, il coûte 3.40 NIS. Une canette de Coca Cola qui coûtait 26 agourots est aujourd’hui à 5 NIS soit 20 fois plus chère. Un sandwich coûtait 36 agourots alors qu’aujourd’hui, il coûte 12 NIS. Un billet de cinéma qui coûtait seulement 2,5 NIS et coûte aujourd’hui 39 NIS.
Alors qui paie la différence ? Les parents. Un soldat reçoit de ses parents en moyenne 900 NIS par mois, c’est juste la différence entre le coût du panier et son salaire.
La haute cour de justice a mis son nez dans cette affaire et les choses devraient bouger d’ici peu. C’est une question morale et non pas seulement une question économique. L’équation est simple et l’armée va devoir réviser sa copie qu’elle a laissé dans le fond du tiroir depuis un quart de siècle…Source Tel-Avivre