Le magazine allemand " Der Spiegel " a rapporté dans son édition de Lundi que l'Iran est prête à fermer son usine souteraine d'enrichissement d' uranium à Fordo en échange d' un assouplissement des sanctions occidentales. Citant des sources proches des services de renseignement, le magazine a signalé que le nouveau président iranien, Hassan Rouhani, pourrait envisager la fermeture de l' usine de Fordo lourdement fortifiée, près de la ville sainte de Qom et permettre à des observateurs internationaux de superviser la destruction des centrifugeuses, si l'Occident annulait les sanctions qu'il a instauré sur l'industrie pétrolière de l'Iran et sur la banque centrale. Rouhani pourrait transmettre cette offre plus tard ce mois-ci lors de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York.
La volonté déclarée de l'Iran de faire des compromis arrive juste aprés l'accord américano-russe visant a détruire l'arsenal d'armes chimiques de la Syrie signé après que Washington ait menacé de lancer une action militaire contre le régime du président Bachar al-Assad .
Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a refusé de commenter l'article du journal allemand mais considére vraisemblablement qu'une telle ouverture des iraniens n'est qu'un stratagème visant a aveugler les occidentaux afin de gagner du temps pour développer la bombe. En fait, un ministre qui avait souhaité garder l'anonymat avait prédit il y a quelques semaines que le premier pas de Rouhani sur la question du nucléaire serait de présenter une offre visant a arrêter l'enrichissement en échange d'un assouplissement des sanctions.
Les revendications de longue date d'Israël ont toujours été que l'Iran doit cesser toute activité d'enrichissement et surtout de supprimer toutes les matières nucléaires enrichi ainsi que l'arrêt complet de la production de plutonium dans leur usine de Fordo.
" Nous sommes déterminés à insister sur nos demandes , qui doivent être les exigences de la communauté internationale" a déclaré Netanyahu en Juillet. " Un : arrêter tous enrichissement. Deux : Supprimer toute matière enrichie. Trois : fermer la centrale nucléaire illégal de Fordo à Qom. Nous pensons que maintenant plus que jamais et à la lumière des progrès de l'Iran, il est important de renforcer les sanctions économiques et placer une option militaire crédible avant que l'Iran n'aboutisse a l'arme nucléaire ".
Selon " Der Spiegel ", le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, a prévu de rencontrer Catherine Ashton, ministre européenne des affaires etrangeres, dimanche prochain à New York pour lui expliquer le plan de Téhéran avec plus en détail. Le magazine ajoute que le déméntellement proposé par Rouhani pourrait remettre en route le processus de négociations qui aboutait à la reprise des relations diplomatiques entre l'Iran et les Etats-Unis.
Une volonté de compromis de la part du nouveau président iranien serait probablement du a l'état catastrophique de l'économie iranienne. Citant des sources de renseignement, Erich Follath, journaliste a Der Spiegel, écrit que l'Iran ne pourrait pas éviter la faillite nationale si les sanctions imposées par la communauté internationale ne sont pas levées rapidement.
Cependant, Follath a également écrit qu'un accord avec l'Iran pourrait être difficile a accepter pour l'Occident car il n'y a aucune garantie que le démantèlement de Fordo sera effectif et si les 185 kg d'uranium enrichi seront également soumis à un contrôle international. Il reste aussi à savoir ce que l'Iran a l'intention de faire au sujet du réacteur d'Arak qui devrait pouvoir enrichir du plutonium pouvant être utilisé dans une arme nucléaire dès 2014.
Fordo est une installation nucléaire fortifié souterraine creusé dans une montagne au sud de la capitale iranienne, elle a été construit en secret et n'a été révèlée par les service de renseignements de l'Ouest qu'en 2009.
Actuellement , les scientifiques iraniens utilisent 696 centrifugeuses pour enrichir l'uranium.
Dimanche, le président américain Barack Obama a averti Téhéran que l'accord americano-russe négocié afin de reporter les frappes prévue en Syrie ne doit pas être interprété comme un manque de volonté de Washington pour rechercher une solution militaire à la crise nucléaire iranienne en cours.
" Je pense que les Iraniens doivent comprendre que la question du nucléaire est un problème beaucoup plus important pour nous que la question des armes chimiques en Syrie " a declaré Obama dans une interview sur ABC. Le président a avoué avoir échangé des lettres avec Rouhani mais a affirmé que les deux hommes n'ont pas parlé directement. " Si vous avez à la fois une menace crédible d'utilisation de la force combinée à un effort diplomatique rigoureux, alors vous pouvez trouver un accord " a ajouté Barak Obama.
Les déclarations d'Obama sur le programme nucléaire iranien ont été rapportés a Netanyahu dimanche après une réunion avec le secrétaire d' Etat américain John Kerry à Jérusalem.
A l'issu de l'entretien avec Kerry, Netanyahu a declaré que " le monde a besoin de s'assurer que les régimes radicaux n'ont pas d'armes de destruction massive parce que comme nous l' avons appris de nouveau en Syrie, si ces régimes voyous ont des armes de destructions massives, ils vont tot ou tard les utiliser. La détermination de la communauté internationale en ce qui concerne le dossier syrien aura un impact direct sur le patron du régime syrien, c'est a dire l'Iran. L'Iran doit comprendre les conséquences de son mépris continu de la communauté internationale en continuant a mener sa quête vers la posséssion d'armes nucléaires .... Si la diplomatie a une chance de faire avancer les choses, elle doit être couplé à une menace militaire crédible ".
Source Koide9enisrael