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mercredi 7 août 2013

La mystérieuse longévité des survivants de l'Holocauste


Les survivants de l'Holocauste vivent en moyenne 18 mois plus longtemps que leurs contemporains qui n'ont pas connu les camps de concentration, révèle une étude. Les chercheurs s'interrogent. Jusqu'ici on savait que les survivants de l'Holocauste souffraient de troubles physiques, étaient sujets aux attaques de panique, aux dépressions ou au stress posttraumatique. Ce que l'on ne savait pas en revanche, c'est qu'ils vivent étonnamment plus longtemps que les autres.
 


En effet, l'université de Haïfa, en Israël, a étudié les cas de 55'000 émigrés polonais, dont les trois-quarts sont arrivés à la fin de la Seconde guerre mondiale après avoir survécu aux camps de concentration. L'autre quart a fui le régime nazi avant la début de la Guerre, et n'a donc pas vécu l'horreur des camps.
18 mois de plus
L'étude, publiée récemment dans le journal scientifique américain Plos One et dont le Tages-Anzeiger se fait l'écho, révèle que ceux qui ont connu et survécu aux camps de concentration vivent en moyenne 18 mois de plus que leurs compatriotes qui ont pu s'enfuir avant.
Comment expliquer pareil phénomène? Les scientifiques ne peuvent que spéculer mais avancent quand même deux hypothèses. La première est que les survivants de l'Holocauste bénéficient de ce que l'on appelle la «croissance post-traumatique», bien connue chez les vétérans du Vietnam. Il s'agit d'oublier les horreurs vécues par un surcroît d'énergie et de productivité, une attitude de résilience bénéfique pour le corps.
L'autre hypothèse est que ceux qui ont survécu aux camps n'ont pu survivre justement que grâce à une forte personnalité ou un physique particulièrement robuste à la base. Des caractéristiques qui leur permettraient de vivre plus longtemps.
Source 24Heures