Réalisé par Lucía Puenzo, dont c’est le troisième long métrage (son premier, XXY, avait remporté le Grand Prix de la Semaine de la Critique en 2007), Wakolda raconte comment, en 1960, une famille argentine ordinaire a vécu à proximité d’un étrange ressortissant allemand.
L’homme s’avère être Joseph Mengele, en cavale aux côtés d’autres compagnons nazis présents dans les parages pour fuir le Mossad.
Pendant que ses camarades se refont faire le visage dans des cliniques clandestines, il dissimule son identité et continue ses expérimentations médicales sur la famille dont la plus jeune fille, Wakolda, est une ado de 12 ans frêle et menue qui se lie d’amitié avec le docteur, ambiance Lolita chez les nazillons.
Dans le rôle phare de l’Ange de la mort, Àlex Brendemühl (un Catalan germanophone croisé dans le film fantastique franco-espagnol Insensibles) livre une prestation impeccable, ne surjouant pas trop le côté savant fou nazi au risque d’humaniser un peu trop l’abject personnage qu’il incarne –on connaît le débat depuis La Chute.
Tiré d’une histoire vraie qui avait inspiré à la réalisatrice un roman éponyme, le film est plutôt réussi; la composition des plans donne la part belle aux magnifiques paysages naturels où Wakolda a été tourné.
Aucune date de sortie française n’a pour l’instant été communiquée.
Source Judaicine