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jeudi 7 mars 2013

l’ONU exige des rebelles la libération de ses Casques bleus dans le Golan



Le Conseil de sécurité a condamné à l'unanimité mercredi l'enlèvement par des rebelles syriens d'une vingtaine de Casques bleus de l'ONU sur le plateau du Golan. Il exige leur libération « immédiate et sans condition ».

Selon le porte-parole adjoint de l'ONU, Eduardo del Buey, les observateurs de la Force des Nations unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD) entre Israël et la Syrie participaient à une mission de routine lorsqu'ils ont été arrêtés près d'un poste d'observation.
Une vidéo obtenue par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) montre apparemment des rebelles syriens détenant les Casques bleus dans le village de Jamlah, dans la province de Deraa, près de la frontière avec Israël.
« Il n'y a pas eu de combats. D'après ce que je comprends, ils ont pris le contrôle des camions dans lesquels les membres de la FNUOD se déplaçaient », a déclaré l'ambassadeur de Russie et actuel président du Conseil de sécurité, Vitali Tchourkine.
La mission des Nations unies dans le plateau du Golan a dépêché une équipe pour évaluer la situation et des négociations sont en cours avec les ravisseurs.
Selon l'OSDH, les rebelles accusent les Casques bleus d'appuyer le redéploiement des forces gouvernementales syriennes dans un secteur du Golan pris par les insurgés il y a quelques jours, des combats qui ont tué 11 rebelles et 19 soldats syriens.



Un homme identifié comme Abou Qaed al-Faleh, porte-parole de la Brigade des martyrs de Yarmouk, affirme qu'ils ne libéreront pas les Casques bleus tant que les forces du régime de Bachar Al-Assad ne se retireront pas du village de Jamlah.
L'ambassadeur de Russie qualifie quant à lui l'enlèvement de « particulièrement inacceptable et bizarre » parce que les membres de la FNUOD ne sont pas armés et n'ont rien à voir avec la guerre civile en Syrie.
Selon l'OSDH, les observateurs onusiens détenus par les rebelles sont tous originaires des Philippines.
La force de l'ONU au Golan a été établie en 1974, après la guerre du Kippour de 1973, afin de surveiller le désengagement des forces israéliennes et syriennes et de maintenir le cessez-le-feu. Israël s'est emparé du plateau du Golan en 1967 et la Syrie réclame sa restitution pour faire la paix avec l'État hébreu.
Depuis le début de la guerre civile en Syrie il y a près de deux ans, une série d'affrontements de plus en plus violents ont eu lieu le long de la frontière israélienne entre rebelles et forces progouvernementales.
L'incident de mercredi survient par ailleurs une semaine après qu'un employé de l'ONU et membre de la FNUOD, qui pourrait être canadien, eut été porté disparu à la frontière israélo-syrienne.

Source radio-canada.ca