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mardi 5 février 2013

Le batiment historique qui se dresse au milieu du Ghetto devrait etre prochainement détruit à la demande… des dirigeants juifs !


Pourtant le centre de l'ancien ghetto était devenu un lieu de rencontre pour les survivants, symbole du renouveau de la vie juive en Pologne.C'est la guerre autour de l'ancien ghetto de Varsovie.


D'un côté, les dirigeants de la communauté juive, le Grand Rabbin de Pologne, Michael Schudrich, et le président de l'Union des communautés juives de Pologne, Piotr Kadlcik, qui ont annoncé depuis 2007 leur intention de construire à la place de l'immeuble central qui occupe le centre du ghetto, un gratte-ciel de 208 mètres de haut, contenant jusqu'à 60 étages près de la synagogue Nozyk, dans le centre de l'ancien ghetto juif.

De l'autre, des organisations juives (et des survivants de la Shoah à travers le monde) que ce projet grandiose fait frémir, et font valoir que le projet porterait atteinte au caractère unique du ghetto, mettant en danger la vieille synagogue, l'un des rares édifices de Varsovie à avoir survécu aux bombardements nazis.

En effet, après avoir traversé les affres de la Seconde Guerre mondiale, après avoir survécu aux bombardements de l'armée allemande, le bâtiment blanc du 6 rue Twarda à Varsovie, était devenu un symbole du renouveau de la vie juive en Pologne.

Mais pour Piotr Kadlcik, "le succès de leur projet de gratte-ciel est précisément lié à la survie de la communauté juive de Varsovie".
En effet, affirment les dirigeants communautaire, l'ancien bâtiment blanc de trois étages est désormais trop à l'étroit, atteint par la de moisissure ; il ne peut plus contenir les besoins d'une population juive croissante, qui doit organiser ses manifestations dans d'autres endroits à Varsovie, en raison du manque d'espace dans le bâtiment historique.

Le ministère polonais de la Culture n'a pas encore tranché: une décision difficile à prendre, d'autant que sur son bureau, les défenseurs du bâtiment ont déposé une pétition demandant de classer le bâtiment, monument historique, et de le préserver.
Mais les dirigeants communautaires se disent, eux, résolument tournés vers l'avenir.
Andrzej Zozula, vice-président de la communauté juive, résume l'essentiel de ce conflit à une problématique simple : la préservation d'un bâtiment historique est-elle plus importante que l'existence future d'une vie juive en Pologne ?

Le Grand Rabbin Schudrich, "gardien du Temple", serait tenté, lui, d'utiliser le passé pour convaincre ses fidèles de se tourner résolument vers l'avenir : Le roi Hérode, il y a plus de 2.000 ans, n'a-t-il pas rénové et agrandi le Second Temple sur les ruines du premier ?
"Nous respectons le passé, assure-t-il avec beaucoup de compassion, mais nous nous devons de préparer l'avenir.

Malgré la sainteté du Premier Temple, un autre beaucoup plus grand a été construit à sa place pour répondre aux besoins d'une communauté juive dynamique. Cela représente d'une manière très similaire ce que nous voulons faire maintenant.".

Source Israel Infos