732 jeunes juifs, rescapés des camps de la mort, ont été accueillis par le Royaume-Uni, en 1945. Le téléfilm « les Enfants de Windermere » , diffusé sur France 3 ce dimanche soir, raconte leur histoire........Détails........
Quand les camps de concentration ont été libérés, les Alliés ont constaté avec stupeur que des enfants y vivaient, parce qu’ils avaient échappé à la sélection ou parce qu’ils avaient été cachés par des déportés. C’est leur histoire que raconte le film les Enfants de Windermere : 732 de ces bambins et adolescents, juifs, persécutés, souvent venus de l’est de l’Europe, ont été recueillis par le Royaume-Uni.
Mais comment vivre après l’enfer ? Comment retrouver l’insouciance ? Comment arrêter d’avoir peur ? Tiré de faits réels, le téléfilm narre cette épopée humaine.
Affamés, terrorisés
Windermere, c’est le nom d’un lac en Angleterre. Et c’est ce site qu’a choisi le gouvernement anglais pour accueillir ces jeunes réfugiés.
Qui sont arrivés sans parler un mot d’anglais, pour la plupart d’entre eux, affamés, terrorisés.
En face, les éducateurs recrutés pour les accueillir n’étaient pas du tout préparés, non plus, à se retrouver face à des gamins aussi traumatisés.
Et d’ailleurs, sans le vouloir, leur accueil ne fait que renforcer la terreur de ces enfants : on sépare garçons et filles, on les dépouille de leurs vêtements, on les emmène dans des baraquements…
Il a fallu du temps et de l’énergie aux uns et aux autres pour apprendre à s’apprivoiser et à cheminer ensemble vers cette nouvelle vie.
D’autant qu’il a fallu aussi faire face à l’extérieur : les réactions racistes et antisémites ont continué, jusqu’aux portes de ce nouveau camp.
Certains voisins n’ont guère apprécié d’être voisins de survivants des camps de la mort…
Les Enfants de Windermere n’est certes pas le téléfilm du siècle. Mais cette page assez méconnue de l’histoire vaut le détour. Plus largement, elle parle aussi du fait d’être un survivant, d’une guerre, d’un massacre, de sa propre famille, lorsqu’on est un enfant.
Elle parle aussi d’une nécessaire solidarité pour se reconstruire. Surtout, à la toute fin du téléfilm, le réalisateur donne la parole aux vrais personnages du film, devenus vieux, et qui ont accepté de revenir à Windermere. Un moment d’émotion, où fiction et histoire se mêlent.
Windermere, de Michael Samuels. France 3, dimanche 11 avril, à 21 h 5
Source L'Humanite
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