Juste après son investiture en tant que président des États-Unis, Joe Biden a procédé au changement de la dénomination du titre de l’ambassadeur des États-Unis sur le son compte Twitter «d’ambassadeur des États-Unis en Israël» à « C’est le compte Twitter officiel de l’ambassadeur des États-Unis en Israël, en Judée Samarie et à Gaza». La célérité avec laquelle ce changement a été opéré démontre de la volonté du nouveau président de se démaquer de son prédécesseur.........Détails........
Ce changement de titre de l’ambassadeur en Israël à moins de 2 heures de l’investiture du nouveau président marque une transformation significative de la politique américaine envers Israël.
Les États-Unis ont refusé pendant des décennies de prendre une position politique sur la Judée Samarie et les territoires de Gaza, optant pour que les Israéliens et les Palestiniens arrivent à décider lors de leurs négociations sur la manière dont les zones seront réparties dans le cadre de la naissance d’un futur État palestinien.
En incluant Gaza et la Judée Samarie dans le portefeuille de l’ambassadeur, l’administration Biden semble déterminer qu’aucune des deux régions ne feront partie d’Israël – une décision qui ne manquera pas d’agacer les dirigeants israéliens.
La décision de la nouvelle administration indique également qu’elle élèvera la mission du prochain ambassadeur américain pour inclure la conduite d’une diplomatie directe avec les dirigeants palestiniens, y compris dans la bande de Gaza contrôlé par les terroristes islamistes du Hamas.
Une décision qui fera du prochain ambassadeur en Israël, en Judée Samarie et à Gaza, un cas unique de diplomate américain chargé de mener une diplomatie dans une région contrôlée par un groupe désigné par les États-Unis comme étant un «groupe terroriste».
Biden se distingue ainsi d’Obama, qui avait désigné l’ancien ambassadeur Dan Shapiro comme «l’ambassadeur des États-Unis en Israël».
Pour Joe Biden, l’ambassade américaine en Israël «n’aurait pas dû être déplacée» de Tel Aviv à Jérusalem par l’administration Trump sans que cela n’entre dans le cadre d’un accord de paix plus large au Proche-Orient. «Mais maintenant que c’est fait, je ne ramènerais pas l’ambassade à Tel Aviv», avait déclaré le candidat Biden mercredi 29 avril 2020.
Une promesse réitérée par le prochain Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, à l’occasion de son audience au sénat mardi.
Toutefois, cette décision d’intégration dans le portefeuille de l’ambassadeur en Israël de la Judée Samarie et Gaza, il est probable que le nouveau président projette de mettre davantage l’accent sur les pourparlers de paix israélo-palestiniens, qui sont bloqués depuis longtemps.
Biden sera également aux prises avec la décision de la dernière administration de reconnaître la région du plateau du Golan le long de la frontière israélo-syrienne comme faisant officiellement partie de l’État juif, estime Jonathan Schanzer, un expert chevronné du Moyen-Orient et vice-président de la recherche à la Fondation pour la défense des démocraties.
« Cette décision de l’administration Biden pourrait entraîner des changements politiques importants», souligne l’expert.
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