Pages

mardi 8 décembre 2020

L'individu qui a tenté de tuer son voisin parce qu'il voulait "tuer un juif" ne devrait pas être jugé


En avril 2019, un jeune homme 19 ans avait poignardé son voisin de 58 ans à plusieurs reprises, soutenant ensuite vouloir tuer un juif. Les experts ont conclu en son irresponsabilité pénale........Détails.......

Le jeune homme était parti promener son chien, quand il est entré dans la propriété de sa victime pour l’agresser sans raison.
Parce qu’il avait répété ce jour-là qu’il voulait « tuer un juif », l’affaire avait eu un certain retentissement au niveau national. 
Un an et demi après, alors que l’enquête est terminée, il n’y a pas plus de doute : si ce jeune homme de 19 ans a poignardé son voisin à plusieurs reprises ce 5 avril 2019 à Bourdon, commune de la Somme située près de Flixecourt, ce n’est pas pour des raisons antisémites. Il n’y a d’ailleurs aucun mobile particulier à cette tentative de meurtre.
Les causes sont à trouver dans l’état psychiatrique et psychologique du jeune Samarien. Pour les médecins qui l’ont expertisé, son état au moment des faits le rend inaccessible à une sanction pénale. 
Le jeune homme pourrait ne jamais être jugé. Le parquet d’Amiens vient de rendre ses réquisitions en ce sens. 
Prochainement, le juge d’instruction chargé de l’affaire pourrait renvoyer le dossier aux magistrats de la chambre de l’instruction pour que l’irresponsabilité pénale soit définitivement retenue.
La victime l’avait tout de suite remarqué. Pour elle, il s’agissait d’un « acte de démence ». 
Alors qu’il se trouvait dans le sous-sol de sa maison avec un voisin et ami, l’homme de 58 ans avait vu le jeune Samarien, à côté de sa voiture, dans sa propriété. 
Se dandinant d’un pied sur l’autre, le visage pâle et les lèvres tremblantes, il ne répondait pas aux questions, répétant à voix basse qu’il ne se sentait pas bien. Et puis il avait bondi sur la victime, lui portant plus d’une dizaine de coups de couteau. 
Le quinquagénaire n’avait dû son salut qu’à l’intervention de son voisin qui avait porté deux coups de barre de fer sur l’agresseur.
Le jeune homme, qui était initialement simplement parti promener son chien, était rentré chez lui en tenant des propos incohérents à ses proches : « Des robots veulent me tuer et j’en ai tué un » ; « C’est un sale juif » ; « Je suis la réincarnation d’Hitler ». 
Il avait eu des propos similaires à l’arrivée des gendarmes, certains à connotation sexuelle. À son arrivée à l’hôpital, il avait tenté de s’enfuir en agressant des militaires.
L’enquête a établi qu’il n’existait aucun contentieux entre l’agresseur et sa victime, qui semble avoir été choisie au hasard. 
Elle n’est pas de confession juive, et aucun élément ne démontre que le jeune Samarien est antisémite. 
Son enquête de personnalité a révélé qu‘il évoluait dans un environnement familial stable, qu’il n’a jamais été violent. 
L’expert psychiatre Roland Coutanceau a conclu que le Samarien a présenté au moment des faits « un état dangereux, au sens psychiatrique », qu’il était « atteint d’un trouble psychique ou neuoropsychique » ayant aboli son discernement. Pour lui, le passage à l’acte « peut s’intégrer dans un mode d’entrée dans la schizophrénie ».
Même si l’intention de tuer ce jour-là ne fait aucun doute, il ne devrait donc pas y avoir de procès. 
Pour Me Stéphane Diboundje, l’avocat du jeune homme, « il s’agit de la stricte application de la loi, le code pénal le dit : n’est pas pénalement responsable la personne qui au même des faits était atteinte d’un trouble ayant aboli son discernement. Et ce, quoi qu’on en pense sur le plan de la morale ».

Source Courrier Picard
Vous nous aimez, prouvez-le....


Suivez-nous sur FaceBook ici:
Suivez nous sur Facebook... 
Sommaire
 Vous avez un business ?