La réunion, présidée par le général Del Col, a porté sur "la situation le long de la Ligne bleue, les violations aériennes et terrestres, ainsi que sur d'autres sujets du ressort de la Finul en vertu du mandat qui lui est accordé par la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU", précise le communiqué.
Le général Del Col a "insisté sur l'importance du forum tripartite comme mécanisme visant à réduire les tensions, empêcher tout malentendu entre les deux parties (libanaise et israélienne) et trouver des solutions".
"Nous avons une opportunité unique pour effectuer des progrès substantiels sur des sujets qui font l'objet de contentieux le long de la Ligne bleue", a affirmé le général italien.
Stefano Del Col a enfin salué les deux parties "pour le rôle constructif sur le plan de la désescalade des tensions le long de la Ligne bleue". "La poursuite de cette dynamique positive facilitera grandement l'engagement des parties sur les points en suspens", a-t-il ajouté. L'armée libanaise a de son côté indiqué dans un communiqué avoir "condamné les incendies continus provoqués par l'ennemi israélien aux frontières et a réaffirmé son attachement aux résolutions de l'ONU, en particulier la résolution 1701".
"La partie libanaise a également souligné la nécessité pour l'ennemi israélien de se retirer de tous les territoires: les régions adjacentes au nord de la Ligne bleue, les fermes de Chebaa et les collines de Kfarchouba, la partie nord de la région de Ghajar et le point B1", ajoute le communiqué de l'institution militaire.
"La partie libanaise, par l'intermédiaire de la Finul, a demandé à recevoir les cartes des fortifications que l'ennemi israélien avait mis en place pendant l'occupation", conclut le communiqué rappelant que "l'armée libanaise et la Finul avaient trouvé l'une d'elles le 24 avril 2020 à la périphérie de la ville de Ghajar".
Des réunions tripartites régulières se tiennent depuis 2006, sous les auspices de la Finul, après la fin du conflit de juillet de cette année-là entre le Liban et Israël. Le meeting d'aujourd'hui intervient à la veille du second round de négociations entre le Liban et Israël autour du tracé des frontières maritimes entre les deux pays, sur fond d'exploitation des ressources en hydrocarbures offshore.
Présente au Liban depuis 1978, la Finul, composée en grande partie de contingents européens, surveille la frontière libano-israélienne depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah afin de prévenir un nouveau conflit entre ces deux parties.
Fin août, l'ONU avait renouvelé pour un an sa mission de paix au Liban, tout en réduisant ses effectifs autorisés et en réclamant à Beyrouth un accès aux tunnels sous la Ligne bleue séparant ce pays d'Israël.
Ces derniers mois, le travail de la Finul a été marqué par des tensions avec des habitants de villages du Sud, généralement proches du Hezbollah, très influent dans cette région.
De son côté, Israël a accusé la Finul de "partialité" et "d'inefficacité" et réclamé, avec les Etats-Unis, que la force onusienne puisse mener des perquisitions dans des habitations liées au parti chiite.
En septembre, le commandant de la Finul avait par ailleurs affirmé que les "violations israéliennes" du territoire libanais sont à même de "menacer" l'accord de cessation des hostilités entre les deux pays, conclu après la guerre de juillet 2006.
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