Le grand mufti de Jérusalem, Muhammad Hussein, a également très peu goûté à cette normalisation des relations.
Dans ce cadre, les Emiratis sont en effet désormais autorisés à se rendre depuis Dubaï à la mosquée Al-Aqsa en passant par Tel Aviv, de même que les musulmans qui effectueront cette liaison aérienne sous certaines conditions.
S'appuyant sur une fatwa (avis religieux) émise en 2012, et rappelant les conditions d’accès au lieu saint, il a déclaré que « la normalisation des relations entre les Emirats arabes unis et Israël n’en faisaient pas partie ».
Lors d’une apparition dans l’émission En Palestine ce matin diffusée sur une chaîne de l’Autorité palestinienne, il a ajouté, selon le Jerusalem Post, qu’il était « interdit à un musulman d'arriver dans un avion des Émirats arabes unis ou d'un autre pays pour se rendre à l'aéroport de Lod qu'on appelle aujourd'hui l'aéroport Ben Gourion, afin de venir prier à la mosquée Al-Aqsa.
C'est du faux marketing en termes de droit religieux : légalement faux, religieusement offensant ».
Même son de cloche du côté du secrétaire du comité exécutif de l’Organisation de la libération de la Palestine (OLP), Saeb Ereka.
« Nous n’accepterons pas que les Emirats arabes unis nous poignarde dans le dos avec un couteau empoisonné et qu’ils (les dirigeants émiratis) disent que c’est pour notre bien », a-il affirmé selon le journal Al-Jadida.
Au-delà de du conflit israélo-palestinien, ce sont des intérêts politiques, géostratégiques et économiques qui sont en jeu.
La normalisation des relations entre les deux Etats devra permettre la signature d’accords bilatéraux en matière de tourisme, d’énergie ou encore de santé.
Vous nous aimez, prouvez-le....