Voler comme un oiseau ? Cette impertinence de l’imagination anime Hasan Nakhleh, guitariste et claviériste, et Rami Nakhleh, batteur et percussionniste, de TootArd, originaires du plateau du Golan, en Israël.
Migrant Birds, le titre de leur frétillant troisième et nouvel album, de la dance orientale gorgée de synthés vintage, l’atteste sans conteste.
« Cet album, nous l’avons enregistré au 67 Recording Studio, sur le Golan, avec mon frère, raconte Hasan Nakhleh, en invitant Hannen Ayoub, la chanteuse principale d’Hawa Dafi, un groupe également du plateau du Golan. »
Sur scène, quand les tournées pourront reprendre, après les restrictions de voyage imposées par le Covid-19, ils seront cinq musiciens.
Le son disco de Migrant Birds prend sa source dans celui qu’ils imaginent avoir été le son dominant des soirées et des clubs, de Beyrouth au Caire, et dans tout le Moyen-Orient, au cours des années 1980.
« Notre famille possédait un synthétiseur permettant de jouer les quarts de ton de la musique arabe. Je me suis acheté un modèle similaire. Migrant Birds est né de là », raconte Hasan Nakhleh.
L’album précédent, paru en 2017, brassait blues touareg, rock, teintes jamaïcaines et modes arabes classiques.
Il s’intitulait Laissez passer et faisait directement référence à la situation politique complexe de ce territoire occupé par Israël depuis la guerre des Six-Jours, en 1967, et annexé en 1981.
Rappelons que les membres du groupe ont tous refusé la nationalité israélienne, comme beaucoup de résidents druze de la région.
Source Le Monde
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