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mercredi 29 juillet 2020

À Sarcelles, une association turque au cœur d’une vive polémique


La confédération islamique Millî Gorus (CIMG) est devenue, malgré elle, l'un des sujets sur lesquels se sont écharpés, avec virulence, le député (DVG) François Pupponi et le maire (PS) Patrick Haddad, pendant la campagne municipale à Sarcelles. Il faut dire que celle-ci est, pour Mr Pupponi, "la tête de pont du nationalisme d'Erdogan en Europe qui vomit en permanence sur Israël, ne reconnaît pas le génocide arménien et pratique ''l'islam politique".......Détails.......


En cause, la vente d'un pavillon municipal et son terrain, situés impasse de Presles pour en faire un centre culturel, réalisée par l'édile en 2019. Lieu voisin d'une maison dont la CIMG, arrivée en 2003 dans la commune, est déjà propriétaire.
« Patrick Haddad a choisi de faire campagne avec ces gens-là, tête de pont du nationalisme d'Erdogan en Europe, tance le parlementaire. Ils vomissent en permanence sur Israël, ne veulent pas reconnaître le génocide arménien, se livrent à de l'islam politique… Je me bats sur le plan national, à l'Assemblée nationale, contre ces choses depuis toujours. Comment pourrais-je être copain avec eux ? »
Patrick Haddad dit avoir « soldé une créance politique » quand il s'est assis dans le siège de maire, en décembre 2018. 
L'élu fait référence à une lettre, écrite juste avant les élections législatives en 2017, où François Pupponi s'engage à vendre un terrain d'environ 2 000 mètres carrés à la CIMG. « Il n'a évidemment pas tenu parole et se retourne contre eux aujourd'hui, dénonce Patrick Haddad. J'ai dû trouver, à mon arrivée, une solution de substitution. »
François Pupponi dit « ne pas avoir fait attention » à l'époque. « J'ai été alerté par les communautés kurdes et chaldéennes sur leur identité réelle, affirme-t-il. J'ai alors stoppé toute relation avec eux. Patrick Haddad a négocié en toute connaissance de cause. »

«Il faut respecter les identités de chacun»

« Je ne partage pas leurs opinions. Mais, je ne peux pas ignorer une association parce qu'elle n'a pas les mêmes positions politiques que moi, argue le maire. Il faut respecter les identités de chacun, en espérant que le dialogue amène à une plus grande intégration dans la culture républicaine. »
Cetin Ali Cumur, responsable de la CIMG à Sarcelles, reproche au député de « monter les communautés les unes contre les autres. 
Il veut installer, dans la ville, des débats internationaux. Mais ce n'est pas son rôle ! Nous sommes ouverts, nous n'avons aucun problème avec les autres communautés de la commune. »
Le président de la communauté juive Moïse Kahloun, soutien de Patrick Haddad mis en cause par François Pupponi pour avoir « dealé avec les islamistes », dit n'avoir « aucun problème » avec la CIMG. 
« L'association est reconnue par le ministère de l'Intérieur, ce n'est pas groupuscule, plaide-t-il. Je ne connais pas leurs positions sur les enjeux internationaux. À Sarcelles, ils prônent le dialogue et le vivre-ensemble, ce dont nous avons besoin. »

Source Le Parisien
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