"Aujourd'hui, nous ne sommes pas uniquement capables de frapper Tel Aviv en tant que ville, nous sommes aussi capables, si Dieu le veut, de frapper des cibles très précises à Tel Aviv, ainsi qu'à n'importe quel autre endroit en Palestine occupée.
Quoi que tu fasses (Israël, NDLR) pour tenter de bloquer le chemin, la mission a déjà été accomplie", peut-on entendre Hassan Nasrallah dire dans cette vidéo, dans un message vraisemblablement prononcé antérieurement.
La vidéo montre des images satellites censées représenter Tel Aviv. Des écrits en arabes apparaissent dans cette vidéo, de même que des sous-titres en hébreu.
Des photos de cibles et de coordonnées défilent ensuite dans cet enregistrement de plus d'une trentaine de secondes.
Les menaces de Hassan Nasrallah de frapper avec précision des cibles en Israël font allusion à l'arsenal de missiles de précision que le parti chiite développerait et qu'Israël redoute.
Depuis le début en 2011 du conflit en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes dans ce pays contre les forces du régime de Bachar el-Assad mais aussi contre celles de l'Iran et du Hezbollah qui combattent aux côtés de ce régime. Israël accuse aussi l'Iran de développer un programme de missiles de précision depuis le Liban, ce qui impliquerait le transport de matériel stratégique via la Syrie.
Ces missiles pourraient faire plus de dommages en Israël que des simples roquettes, estiment des responsables militaires israéliens.
Le Hezbollah chiite, parti terroriste disposant d'une structure militaire, a été créé en 1983 à l'initiative de la République islamique d'Iran, avec pour objectif premier de repousser les forces israéliennes qui occupaient le Liban.
Seule formation à n'avoir pas désarmé à la fin de la guerre civile, le Hezbollah entend poursuivre ses activités de résistance contre l'Etat hébreu, pour obtenir le retrait des fermes de Chebaa, des collines de Kfarchouba et de la moitié du village de Ghajar qu'Israël occupe toujours malgré son départ du Liban-Sud en mai 2000.
Le dernier affrontement militaire ouvert entre Israël et le Liban remonte à juillet 2006. Ce conflit de 33 jours avait commencé par une attaque d'envergure lancée le 12 juillet 2006 par le parti chiite pour enlever des soldats israéliens. Plus de 1 200 Libanais ont été tués, principalement des civils. Côté israélien, les 160 morts sont en majorité des militaires.
La tension reste élevée depuis plusieurs semaines entre le Liban et Israël, notamment à la suite des survols réguliers de drones et d'avions de chasse israéliens au-dessus du Liban, et les incidents à la frontière se multiplient.
Début juin, le président israélien Reuven Rivlin a menacé de porter "un coup sévère" au Liban si le Hezbollah lançait des opérations contre Israël, alors que les tensions restent vives entre les deux pays.
La Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul), chargée de surveiller toute activité militaire à la frontière entre Israël et le Liban, doit voir son mandat renouvelé en août.
Un mandat qu'Israël et son allié américain voudraient voir modifié, pour permettre aux Casques bleus un meilleur contrôle des agissements du Hezbollah dans le Sud. De son côté, le Liban réclame un renouvellement du mandat de la Finul pour un an "sans amendement".
#Lebanon: #Hezbollah war media center released a video showing the coordinates of highly sensitive Zionist military sites all over #Palestine. Video plays a part of a speech by Sayyed Nasrallah in which he concludes: "Mission Accomplished." pic.twitter.com/S13MNeCcj3— Sara_Haj 🇱🇧 (@Sara_Haj) June 20, 2020
Source L'Orient le jour
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