Nuits d’été à Brooklyn, c’est un roman d’amour. L’histoire d’Esther et Fredérick. C’est aussi une plongée dans le monde du racisme et de l’antisémitisme aux USA aux débuts des années 90. Une histoire qui résonne à nos oreilles après le décès de Georges Floyd.......Détails.......
Nous sommes en 1991. Esther est apprentie journaliste. Elle est blanche, parisienne et juive. Elle va passer plusieurs mois en stage à New York auprès du journal Le Monde. Elle va rencontrer Frédérick, il est professeur de littérature et noir. Ils vont vivre une histoire d’amour qui ne survivra pas aux tensions raciales.
C’est l’époque des émeutes de Crown Heights, un quartier résidentiel situé à Brooklyn.
Ce quartier, c’est pratiquement le seul aux U.S.A où blancs et noirs vivent ensemble.
À la suite d’un accident de voiture où un enfant noir perd la vie, il y aura 3 jours d’émeutes où les jeunes noirs vont crier " A mort les juifs ".
Pendant que la réaction policière tarde à venir, Rabbins, révérends, mères de famille, journalistes et simples citoyens s’affrontent, cherchant la faute et la violence dans le regard de l’autre.
A la même époque, Colombe Schneck est allée aux USA. Elle y est restée 3 ans. Comme son héroïne, elle arrive dans ce pays, avec, en tête, les idées du rêve américain dont on entend si souvent parler.
Mais la première qui va la frapper, c’est la ségrégation raciale. Cette notion de race, elle n’existe pas en Europe
Quand on arrive aux Etats-Unis, on vous demande quelle est votre couleur de peau : caucasien, noir… C’est la première chose qui me frappe
Comme Esther, Colombe Schneck va rencontrer un jeune homme noir. Il arrive en retard au premier date.
Pourquoi ? Parce qu’il ne peut pas courir dans la rue. Il est noir.
Il va lui confier deux choses qui font peur :
Si je cours dans la rue, je risque de me faire arrêter par la police
Quand je marche dans la rue, le soir et que devant moi, il y a une femme blanche. Je traverse. Je sais qu’elle va avoir peur
Ce genre de discours, plus de 20 ans après, est toujours d’actualité.
Quand on parle d’antisémitisme, on pense d’abord à l’extrême droite blanche. C’est facile mais la réalité américaine n’est pas celle-là…
Colombe Schneck ne porte pas de jugement. Elle dresse un constat.
Le racisme et l’antisémitisme sont partout aux USA.
Chez les riches comme chez les pauvres, Chez les blancs comme chez les noirs. A gauche comme à droite.
Ce qui fera dire aux deux personnages de son roman : "Ce qui nous lie juif et noir, c’est la peur".
En 2020, quelque chose a-t-il changé ?
Source RTBF
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