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dimanche 8 mars 2020

Suisse: Salle comble pour l'extrémiste Henry de Lesquen


«Il y a pire que le coronavirus: le judéovirus.» L'ancien haut fonctionnaire condamné en France s'est exprimé samedi devant une soixantaine de personnes dans la ville d'Aigle, en Suisse. Sa présence controversée n'a pas provoqués de heurts.......Détails.........


«Il y a pire que le coronavirus: le judéovirus.» Sourire aux lèvres, fier de sa boutade, Henry de Lesquen a immédiatement planté son habituel décor, dans le caveau de l'Aquila, au pied du château d'Aigle. 
L'ancien haut fonctionnaire parisien, condamné en France en 2018 pour provocation à la haine et contestation de crimes contre l’humanité, était l'invité du groupuscule de «droite radicale» Résistance helvétique. 
Il s'est exprimé durant plus d'une heure trente sur la question raciale devant un public en rangs serrés, composé d'une soixantaine de personnes.
Dans la salle, des auditeurs de tous âges et de profils variés, parmi lesquels plusieurs représentants du Parti national suisse dont son président Philippe Brennenstuhl. 
Un long laïus démarré sur la taxonomie de l'espèce humaine «divisée en cinq races», pour évoluer sur les menaces de l'immigration de masse «congoïde», encouragée selon l'orateur par les «gouvernements cosmopolites» et la passivité des «candaules» (comprenez «les hommes blancs soumis» dans la dialectique de Lesquen), pour aboutir aux thèses complotistes antisémites, «la coterie juive» accusée de favoriser cette «invasion».
La conférence s'est déroulée dans le calme, malgré un communiqué de presse de SolidaritéS jeudi qui dénonçait la présence d'Henry de Lesquen. La formation d'extrême gauche avait annoncé qu'elle ne se mobiliserait pas physiquement à Aigle pour manifester. 
Mais sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes annonçaient leur intention d'assister à la conférence pour marquer leur désapprobation.
La Commune d'Aigle, informée de la tenue de cette conférence, n'a pas cherché à interférer, invoquant jeudi dans nos colonnes la nécessité «de trouver le juste et difficile équilibre entre la garantie de la liberté d’expression et la stricte application de la loi». 
La teneur des propos incitera-t-elle la Municipalité à agir à l'avenir? «Nous avons découvert cet événement tardivement sur les réseaux sociaux et avons été pris de cour, réagit le syndic Frédéric Borloz. Il est évident que le racisme doit être combattu. 
Lundi, un courrier sera adressé à Résistance helvétique. Au vu du caractère éminemment public de cette conférence, ils ne pourront plus invoquer l'argument du cadre privé. 
Ce groupement devra à l'avenir nous annoncer officiellement tous leurs événements. Nous aurons une base pour les interdire s'ils présentent un risque important.»

Source 24 heures
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