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dimanche 1 mars 2020

Équipé d’un exosquelette israélien, un paraplégique participe au semi-marathon de Paris


C’est un magnifique message d’espoir que veut transmettre Anthony Estève aux personnes en fauteuil roulant. Dimanche 1er mars 2020 à Paris (Île-de-France), le Bordelais de 27 ans pourrait être le premier paraplégique français à franchir la ligne d’arrivée d’un semi-marathon ! Un exploit hors-norme rendu possible grâce à « ReWalk », un exosquelette fabriqué par une société israélienne, qui permet de « re-marcher » grâce à des orthèses mécaniques........Détails & Vidéo.........
Ce commercial chez Harmonie Médical Service doit parcourir les 500 dernières mètres de la course parisienne. 
« Le départ est à 8 heures, explique-t-il, et je vais m’élancer entre 12h et 13h, en même temps que les derniers coureurs. »
Pour cet ancien footballeur amateur, l’exosquelette « a changé [sa] vie ». « C’est vraiment un plus psychologiquement, témoigne-t-il. 
C’est une sensation très agréable de pouvoir se remettre debout, de retrouver une vie à hauteur. »

Une chute du cinquième étage

En fauteuil roulant depuis novembre 2014, à la suite d’une chute de 15 mètres depuis le balcon de son appartement à Périgueux (Dordogne) « durant une soirée alcoolisée », il retrouve des sensations oubliées.
Au sein d’Harmonie Médical Service, qui est un revendeur de l’exosquelette de la marque israélienne, il est ambassadeur du « Rewalk ». « Je le présente dans toute la France et je fais des démonstrations », explique-t-il.

Un exosquelette à 80 000 euros

Mais peu de paraplégiques ont actuellement la chance de bénéficier de cet outil à 80 000 euros. « Il y en a seulement dans trois ou quatre centres de rééducation, estime Anthony Estève. C’est assez nouveau en France, beaucoup moins développé que dans d’autres pays. »

Le Bordelais est un des seuls – si ce n’est le seul – particuliers à pouvoir se servir de son exosquelette au quotidien. « Mais il ne faut pas croire que c’est de la magie », prévient-il.
Le « ReWalk », ce n’est pas quelque chose je vais mettre le matin en me levant et enlever le soir. C’est quelque chose de supplémentaire au fauteuil. Plus de la moitié des tâches quotidiennes, je vais continuer à les faire en fauteuil parce que c’est plus facile. 
Certes, l’exosquelette me fait marcher mais ça me demande beaucoup d’efforts. Je l’utilise seulement quelques heures.
D’ailleurs, pour le semi-marathon de Paris, Anthony Estève s’est préparé dur à la Tour de Gassies, centre de médecine physique et de réadaptation situé à Bruges (Gironde).

Une vitesse de croisière de 2,4 km/h

« La première fois que je l’ai mis, c’était assez déstabilisant, confie-t-il. Des fauteuils permettent de se verticaliser mais on reste attaché. Là, il y a juste les béquilles. Il faut de l’entraînement parce qu’après quelques années sans marcher, on perd le mouvement. »

Il faut retrouver l’équilibre et faire le transfert de poids de gauche à droite pour faire passer les pas. 
Avec l’exosquelette, je dois l’accentuer. Et il faut être très concentré : regarder par terre si ça glisse, s’il y a une pente, etc.
Ce dimanche, à Paris, le sportif craint d’ailleurs la météo plus que la distance. En effet, on annonce de la pluie et du vent. Pour le reste, à une vitesse de croisière d’un peu plus de 2 km/h, il compte bien appliquer la fable de Jean de La Fontaine pour arriver à bon port.

D’autres projets dans un coin de la tête

« Est-ce qu’un semi-marathon entier en « ReWalk » serait possible ? Oui, je pense. Je sais qu’à l’étranger, un paraplégique a déjà marché avec un exosquelette pendant près de 20 heures. Il faudrait juste beaucoup d’entraînement », répond le Bordelais.

Anthony Estève a de la suite dans les idées. Déjà, il donne rendez-vous aux curieux au semi-marathon de Paris, sponsorisé par Harmonie Mutuelle, où il espère passer la ligne d’arriver tout sourire.
« Ce n’est parce que je suis dans un fauteuil et que j’ai un handicap, que la vie est terminée, dit-il, avec philosophie. 
Il faut assumer, relever la tête et aller de l’avant. Sinon on reste chez soi, on ne fait rien et on broie du noir. »


Source Actu
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