C’est le premier gros contrat de la toute nouvelle Agence d’innovation de défense (AID), et il risque de faire jaser dans le Landerneau militaire.
Selon nos informations, l’AID, agence rattachée à la Direction générale de l’armement (DGA), s’apprête à notifier d’ici à la fin de l’année à la société israélienne Roboteam un contrat pour 5 à 8 robots militaires terrestres Probot, estimé à plus d'un million d'euros.
Ces engins dédiés au transport de matériel et à l’évacuation de blessés, appelés "mules" en jargon militaire, doivent être déployés au Sahel à l’été 2020 pour des expérimentations dans le cadre de l’opération Barkhane, en appui des troupes au sol.
Roboteam, associé pour l’occasion au groupe français GACI, a été préféré à la crème des industriels de défense français : le groupe varois CNIM associé à l’estonien Milrem, Arquus allié à l’institut de recherche franco-allemand Saint-Louis, Safran, et Nexter associé à l'industriel rochelais Shark Robotics.
"Ce contrat porte sur une expérimentation technique, il ne préjuge en rien du résultat d'appels d'offres ultérieurs", tempère un proche de l'AID.
N'empêche.
Le choix de l'agence interroge plus d'un dans le petit milieu de la défense, comment un acteur israélien a-t-il pu être préféré aux gros bras de l’armement terrestre made in France ?
Source Challenges
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