Nymphea Shalev, 17 ans, est "une fille à qui rien n'arrivait. Jamais". Complexée, éclipsée par sa petite soeur d'une grande beauté, elle désespère de se faire remarquer.
Jusqu'à cet été où, employée chez un marchand de glaces de Tel-Aviv, Nymphea a pour client Avishaï Milner, chanteur à la gloire fanée. Ses mauvaises manières excèdent la jeune vendeuse. Le ton monte, il en vient aux mains.
De là à se retrouver accusé de tentative de viol sur mineure...
La supposée victime a menti, mais c'est le prix de sa gloire. Toute la ville ne parle que d'elle. Les médias, les réseaux sociaux l'érigent en icône de l'ère #MeToo.
Après Une nuit, Markovitch puis Réveiller les lions, ce troisième roman de l'Israélienne Ayelet Gundar-Goshen,
La menteuse et la ville, mène une habile réflexion sur le mensonge et l'époque. Sa plume facétieuse en fait une fable urbaine originale.
"La menteuse et la ville", par Ayelet Gundar-Goshen, traduit de l'hébreu par Laurence Sendrowicz, Presses de la Cité, 348p., 21 €
Union et désunion à Atlanta
Couronné par le Women's Prize for Fiction, applaudi par Barack Obama et immense succès de librairie outre-Atlantique, ce roman de Tayari Jones, le premier paru en français, tient ses promesses.
D'une écriture simple, fluide, rythmée par des monologues et des dialogues prenants, il entraîne un couple de trentenaires afro-américains d'Atlanta dans la spirale d'une justice discriminatoire.
Celestial et Roy sont mariés depuis un an et demi quand ce dernier est accusé d'un viol qu'il n'a pas commis. Verdict : douze ans de prison. Son épouse le sait innocent, ne ménage pas son soutien moral et financier. Mais les mois passent et leur lien s'étiole.
Immersion dans la classe moyenne noire du sud des Etats-Unis, Un Mariage américain aborde finement le racisme, la famille, la loyauté. Avec un épilogue des plus inattendus.
Source L'Express
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