« Je n’étais pas assez bon pour écrire »
Hal Prince, qui disait avoir été contaminé par le théâtre après avoir vu Orson Welles dans « Caesar » à 8 ans, a ainsi débuté sa carrière durant l’âge d’or de la comédie musicale, repéré par un autre monstre sacré du théâtre, George Abbott. Engagé à 20 ans comme homme à tout faire par celui qui allait devenir son mentor, Hal Prince a gravi les échelons et s’est rapproché de la scène, au point de se voir finalement associé à la production, même si la fonction lui déplaisait.
Dès 1955, à 27 ans seulement, il décroche le Tony Award du meilleur producteur, sa première récompense, pour « The Pajama Game » en 1955. Suivront une impressionnante série de succès, notamment « West Side Story » (1957), avant qu’il ne passe finalement à la mise en scène, sa véritable passion. « Je voulais écrire », expliquait-il lors d’un entretien au site Broadway.com. « Mais je n’étais pas assez bon. Donc l’étape suivante, c’était la mise en scène ».
Record de longévité
Il fera ses débuts de metteur en scène à Broadway avec « She Loves Me » en 1963, avant de s’attaquer, en 1966, à ce qui allait devenir l’une des comédies musicales les plus célèbres du théâtre, « Cabaret ».
Son style était empreint d’économie, avec des décors assez minimalistes. Il s’est souvent vanté d’avoir produit ses premiers spectacles pour des budgets bien inférieurs à la moyenne.
Hal Prince a traversé les années 70 avec le même succès que lors des deux décennies précédentes, notamment grâce à « Sweeney Todd » (1979), puis est parvenu à négocier le virage des années 80 et 90, période durant laquelle Broadway s’est profondément transformé.
Il a notamment mis en scène « Le fantôme de l’opéra », écrit par le Britannique Andrew Lloyd Webber, qui détient le record de longévité à Broadway. La comédie musicale est à l’affiche depuis 31 ans et compte plus de 13.000 représentations.
Source Le Soir
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