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jeudi 1 août 2019

Amir avant son concert: « On monte sur scène pour s’éclater avec le public » (Interview)


Le chanteur franco-israélien, découvert dans l'émission The Voice en 2013, donne un concert au stade de Vailly-sur-Sauldre, ce samedi 3 août. À ne pas manquer, car Amir a annoncé faire une pause dans sa carrière après l'été. Avant son concert samedi soir, Amir se livre longuement sur son plaisir d'être sur scène, son amour du public et son besoin de se poser, pour mieux profiter de sa famille et de la vie en général.......Entretien........



À quoi le public peut-il s'attendre, samedi, sur scène ?
« Ce seront les chansons que les gens connaissent. Évidemment, on les adapte pour la scène, avec l’équipe qui m’accompagne depuis plus de 200 concerts, ma deuxième famille. 
On est six sur scène comme une bande de potes, de frères. Et on maîtrise ce spectacle depuis tellement longtemps qu’aujourd’hui, on monte sur scène pour s’éclater avec le public. 
On les fait chanter, danser, pleurer, des fois. Ce sont vraiment des moments très puissants qu’on a la chance de vivre. »

Au cours de cette tournée, vous passez de grandes salles à des concerts dans de plus petites communes. Qu'est-ce qui vous plaît dans ces dates plus intimistes ?
« À partir du moment où quelqu’un vient nous écouter, on est heureux. On ne mesure pas par rapport à la quantité mais par rapport à l’amour qu’on reçoit. La générosité et la bienveillance du public, c’est ça, le vrai baromètre. Et on retrouve ça dans tous types de salles. »

Connaissez-vous Vailly et le Sancerrois ?
« Pour être honnête, non ! Il y a beaucoup de coins que je n’ai pas eu l’occasion de visiter et que j’ai pu découvrir à travers des concerts. 
C’est l’un des grands avantages de ce métier où on est tout le temps sur les routes. 
On ne voit pas sa famille, on ne peut pas voir ses potes sans caler de rendez-vous trois mois à l’avance. Mais il y a un truc qui compense : découvrir les gens de tout notre pays. 
Je suis plus calé aujourd’hui en géographie que la plupart de mes potes ! »

Vous enchaînez les festivals tout cet été, quel regard portez vous sur ce type de concert ?
« Dans les festivals, une chose diffère : tout le monde n’est pas venu pour nous voir. On joue un jeu de conquête. 
C’est génial et excitant. On n’a que notre spectacle et nos chansons pour les convaincre, pour les faire embarquer. La plupart du temps, on a l’impression d’en sortir gagnant. 
Ça nous permet d’élargir notre public, de se faire découvrir par des gens qui ne seraient pas venus nous voir naturellement. Grâce aux festivals, notre aventure devient de plus en plus grande. »

Vous avez participé au concours de l'Eurovision, en 2016. Quel souvenir en gardez-vous ?
« Magique. C’est sûrement "LA" plus forte expérience de musique live de ma vie jusqu’ici. 
De pouvoir chanter une chanson qui raconte notre vie devant plus 200 millions de personnes, le tout en représentant sa patrie, c’est un grand honneur. Il y a quand même peu d’occasion de faire aussi puissant en trois minutes. »

Vous vous êtes également engagé contre l'homophobie, ressentez-vous une montée de cette homophobie en France et dans le monde ?
« Je pense qu’il n’y a pas de montée, au contraire. Je pense que, globalement, la société est plus tolérante que ce qu’elle était dans le passé. C’est juste que les homosexuels ont moins honte, se cachent moins, s’expriment plus. Donc ça génère plus de réactions. 
Mais il ne faut pas se fier à ce que les gens expriment sur les réseaux sociaux ou dans la rue. Globalement, le sens dans lequel on va, il est génial. Et on va continuer à s’unir pour lutter contre cette homophobie jusqu’à ce qu’elle disparaisse. »

Si le public veut vous voir sur scène, il faut en profiter cet été. À quoi allez-vous consacrer la pause que vous avez annoncé ?
« À me recentrer sur moi-même. Ça fait quasiment trois ans qu’on est sur les routes. 
On n’a pas eu le temps de se poser et d’apprécier ce qui nous est arrivé. À un moment, il faut aussi se demander si on a profité de la vie, passé du temps avec nos familles. J’ai l’impression de m’être focalisé sur mon rêve, d’avoir mis ma vie de côté.
Pour le bien de mon mental, de la relation que je vis avec le public, c’est bien aussi de se dire au revoir un temps, d’aller écrire des chansons sans pression, sans faire 4.000 choses. J’ai envie d’équilibrer ma vie en prenant du recul sur tout ce qui m’est arrivé. 
Ça va être enfin l’occasion de décrocher un petit peu, de respirer. Je ne sais pas combien de temps ça va durer. Mais me connaissant, j’imagine que ça ne durera pas non plus une éternité. Ce sera ni trop court, ni trop long (rires). »

Samedi, la soirée débute dès 18 heures avec deux DJ, La Tournée des Légendes (reprises de Daniel Balavoine, Michel Berger, France Gall et Johnny Hallyday) et Frédérick Arno. Ils laisseront ensuite place à Amir. 

Entrée : 10 euros, gratuit pour les moins de 12 ans. Billets en vente à l’office de tourisme du Grand Sancerrois, sur place le jour J et dans les points de vente habituels.

Propos recueillis par Pauline Mareix avec le Journal de Gien et la Voix du Sancerrois

Source Le Berry
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