Le cimetière israélite (ci-dessus) est privé. Il appartient aujourd’hui au Consistoire de Nancy et ça pose de gros problèmes pour son entretien.
La visite de l’ADP3P sur les traces de la communauté juive de Lamarche a eu lieu sous un soleil de plomb.
Si bien que pour limiter les risques d’insolation, l’abbé Clément a pris la résolution d’ouvrir les portes de son église pour abriter l’exposé de Gilles Grivel.
Les participants ont apprécié le clin d’œil.
Le guide a parlé de l’histoire du judaïsme vosgien, puis dans des dimensions plus modestes, de la vie des familles implantées dans le village. En suivant ses pas, la quarantaine de participants a pu retracer leur parcours. Mais les devantures des magasins ont disparu.
Les maisons ont changé de propriétaires et il faut de l’imagination pour voir de la vie dans l’ancienne synagogue rendue à son usage d’habitation.
Camille Picard, « le saule pleureur » de la Chambre des députés
Évelyne Relion a souri en évoquant la mémoire de l’ancien maire, Camille Picard.
« Quand il a siégé à la Chambre des Députés, il réclamait tellement de sous qu’on l’appelait le saule pleureur ! »
Son insistance a payé. On lui doit le monument à la mémoire du colonel Renard, le groupe scolaire, la Poste (aujourd’hui désertée) et l’ancien hôpital où s’est installée la maison de santé.
Raymond Spréder a rappelé le temps où les chevaux des Picard rythmaient le cours de la vie dans la rue du Château-Lambert. La halte au monument aux morts a permis de rappeler la mémoire de Jules Baer, un marchand d’étoffes qui faisait les foires.
Mais l’image qui restera dans les mémoires, c’est celle du petit cimetière israélite.
Avec ses tombes alignées par rangées, il raconte une histoire. Elle est gravée dans la pierre. Celle de Joseph Kaan, décédé le 14 mars 1892, est ornée d’une paire de mains levées en signe de bénédiction.
« C’est un descendant des prêtres de Jérusalem », rapporte M. Grivel. Dans la lignée des Cohen et ses diverses déclinaisons.
Les inscriptions hébraïques racontent que les âmes sont réunies au faisceau des vivants. L’herbe court dans les allées.
Le temps semble arrêté sur un chapitre de l’histoire qui méritait bien d’être gravé d’une pierre blanche.
Une rue à Senaide, un lieu-dit à Saint-Julien
Gilles Grivel a raconté que des juifs vivaient à Châtillon-sur-Saône au XIVe siècle.
Senaide a une rue des Juifs et Saint-Julien, un lieu-dit, "la Judée", qui attesteraient d’une présence juive dans le secteur au Moyen-Âge.
Source Vosges matin
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