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jeudi 13 septembre 2018

Les drones deviennent agent de sécurité volant


La surveillance d'un site sensible suppose que le drone puisse décoller en quelques secondes sans intervention humaine. La caisse s'ouvre et un drone posé sur un plateau mobile apparaît. L'engin décolle presque immédiatement dans le vrombissement de ses quatre moteurs électriques pour filer à 50 kilomètres/heure vers une destination indiquée par le système de sécurité.......Détails.......


La scène n'a duré que quelques secondes et n'a rien de futuriste. Elle devrait même devenir courante sur nombre de sites industriels ou militaires sensibles.
Et si le marché risque de décoller très vite, c'est parce que la technologie est désormais au point et que plusieurs entreprises la maîtrisent.
Notamment le numéro un mondial du secteur des drones, la société israélienne Airobotics.
Après avoir été partenaires, deux entreprises de Nouvelle-Aquitaine se retrouvent également en concurrence frontale sur ce marché de la sécurité : Skeyetech, rachetée l'an dernier par Azur Drones, et Drone Protect System.
La première a développé la technologie que la seconde devait commercialiser. Le rachat de Skeyetech par Azur Drones a changé la donne.
Drone Protect System a poursuivi de son côté en améliorant la technologie de Skeyetech devenu le pôle R&D d'Azur Drones.

En alerte 24 heures sur 24

La difficulté technique n'est pas celle de la mission elle-même mais tout ce qui se passe avant.
N'importe quel drone de loisir sait se diriger, grâce à son GPS embarqué, et assurer sa stabilité en l'air grâce à l'électronique de l'autopilot.
« Le véritable défi technique à relever était celui de garantir le maintien en condition opérationnelle du drone, qui doit rester en alerte 24 heures sur 24 avec les batteries chargées et être capable de décoller seul, sans intervention humaine, en 20 secondes », assure Grégoire Linard, l'un des deux cofondateurs de Skeyetech et désormais directeur R&D du groupe Azur Drones.
Une fois que le système de vidéosurveillance du site donne l'ordre de décollage, la réglementation aérienne exige qu'un opérateur valide la mission en appuyant sur un bouton.
Le drone équipé de deux caméras, l'une optique, l'autre thermique, permet à l'opérateur de faire « une levée de doute » de jour comme de nuit.
En vérifiant, par exemple, pourquoi une alarme s'est déclenchée ou de repérer des individus suspects.
L'opérateur peut actionner les caméras avec une manette ou modifier le trajet en lui indiquant un nouveau point à atteindre sur la carte.
« Le système possède sa propre intelligence et ne peut sortir de la zone qu'on lui a attribuée même en cas d'erreur de l'opérateur », assure Grégoire Linard.

Frank Niedercorn

Source Les Echos
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