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mercredi 5 septembre 2018

De Rugy en 2014 : « EELV est pour la Palestine avant d'être pour la paix »


En France, François de Rugy vient d’être nommé ministre d'État de la Transition écologique. En 2014, l'ancien co-président du groupe écologiste à l'Assemblée nationale regrettait les ambiguïtés de son parti sur le conflit israélo-palestinien. Un constat qui survenait après que Manuel Valls a dénoncé «le problème» de EELV «avec Israël.».......Détails.........

"François de Rugy ne joindra pas ses protestations à celles d'Emmanuelle Cosse et d'Esther Benbassa après que le premier ministre a dénoncé «le problème» des écologistes et de l'extrême gauche avec Israël. Des propos rapportés jeudi par Le Figaro  qui ont indigné la direction du parti écologiste.

«Avant d'être pour la paix, ils sont pour la Palestine», constate François de Rugy interrogé jeudi par Le Scan.
Même s'il se dit «troublé» par le tacle de Manuel Valls («les mises en cause collectives sont toujours pénibles»), le député nantais reconnaît des «ambiguïtés» au sein de son mouvement.
«Quand nous sommes allés en Israël avec Jean-Vincent Placé en juin 2013, notre déplacement avait suscité des commentaires internes, nous demandant même de ne pas rencontrer d'officiels.»
«Ça nous avait posé question sur certains propos», se remémore le parlementaire.

Ce dernier s'inquiète aujoud'hui «d'une phraséologie, de termes graves, autour du conflit qui consiste à parler 'd'état colonisateur', 'd'occupant', 'd'apartheid', de 'génocide'.» Et le député ajoute : «toute cette phraséologie remet en question l'existence même d'Israël.»
Même si François de Rugy pense que cette ambivalence est entretenue «par une minorité», il relève régulièrement «des propos latents plus qu'explicites.» Et de citer des exemples récents, nés l'intervention de Tsahal à Gaza: «J'ai vu des propos sur des listes de discussions internes... Il y avait plus qu'une ambiguïté. Je sens un glissement sémantique.»

«À gauche, on ne veut pas voir une nouvelle forme d'antisémitisme»

Il se rappelle un épisode plus ancien, en 2004: «Aurélie Filippetti était à l'époque porte-parole des Verts à Paris. Elle s'était décrite comme une 'sioniste propalestinienne', invitant à manifester avec les drapeaux palestiniens et israéliens. Une curée a été menée contre elle.»
Avec Jean-Vincent Placé, François de Rugy prône une ligne d'équilibre, dénonçant aujourd'hui «une riposte disproportionnée» de Tsahal «et des implantations qui minent la résolution du conflit.» Ils ont été les premiers à renouer avec le dîner annuel du CRIF.
«Après dix ans d'absence des écologistes», note l'élu. Mais «certains militants» se veulent plus virulents. «À l'occasion de la dernière commémoration du Vel d'Hiv, on m'a reproché sur internet de ne pas avoir eu un mot pour les 500 morts palestiniens.»
«Ces manifestations sont faites pour choisir un camp avant de dénoncer un conflit», François de Rugy.
Si François de Rugy estime que Manuel Valls «aurait pu se passer» de mettre en cause dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale Jacques Boutault, le maire du IIe arrondissement de Paris (qui était présent samedi au rassemblement interdit de Barbès, ndlr), il reconnaît que les propos du premier ministre «étaient justes.»
«Ces manifestations sont faites avant tout pour choisir un camp avant de dénoncer un conflit», s'agace le député qui approuve cependant leur autorisation.
Le parlementaire regrette «qu'à gauche, on ne veuille pas voir la montée d'une nouvelle forme d'antisémitisme.
Je le constate depuis dix ans.» «Je ne suis d'aucune religion, ce qui me permet d'être plus à l'aise sur ce débat», avance-t-il, avant de reconnaître tout de même «qu'il est très difficile de tenir sur une ligne de crête.»
Source Le Figaro
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