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mardi 26 juin 2018

Elles ont sauvé des Juifs, la reconnaissance d'Israël


Dimanche à Decazeville, Yvonne Moncet a été reconnue «Juste parmi les Nations» à titre posthume. La gratitude d'Israël a été aussi exprimée à ses deux sœurs, Thérèse et Jeanne......Détails.......



«Quiconque sauve une vie sauve le monde entier.» Une citation de Steven Spielberg reprise par quasiment tous les intervenants, dimanche après midi à Decazeville, lors de la cérémonie d'hommage et de mémoire en l'honneur des sœurs à Moncet qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, ont sauvé une famille juive (lire notre édition du mercredi 20 juin).
Le 7 juin 2017, Yad Vashem, l'Institut Institut international pour la mémoire de la Shoah, a attribué le titre de «Juste parmi les Nations» à Yvonne Moncet, et souhaité exprimer sa gratitude à ses deux sœurs, Thérèse et Jeanne. 
Dimanche après midi, la médaille et le diplôme Yad Vashem, ont été remis à Jean-Jacques Ragon-Moncet, neveu des trois sœurs Moncet, dont le courage, la grandeur d'âme, l'humanisme ont été mis en exergue à titre posthume. La cérémonie s'est déroulée en présence de Céline et Jacqueline, sauvées avec leurs parents, Alexandre et Czarna Weisz. 
Elle a eu pour cadre la cour de l'école Jean-Moulin. Un double symbole : celui de l'école lieu de transmission et le nom de Jean Moulin, ancien préfet de l'Aveyron et figure de la Résistance intérieure aux nazis. Le délégué régional du comité français pour Yad Vashel, Simon Massbaum, ainsi que le conseiller départemental, Christian Tieulié, l'ont relevé.
«Nous sommes redevables à Yvonne, Thérèse et Jeanne Moncet. Sachons nous en souvenir et dire tout notre respect à ces trois femmes, seules dans la tourmente qui ont ainsi sauvé l‘honneur de la France», avait auparavant dit le maire de Decazeville, François Marty. 
«Elles ont été de celles et ceux qui ont su dire non et ont agi au péril de leur vie. Quel courage et quel exemple pour les jeunes générations», a appuyé le sénateur Alain Marc.
«La médaille des «Justes parmi les Nations» est la plus haute distinction de mon État d'Israël», a d'abord rappelé la ministre de l'ambassade d'Israël à Paris chargée des régions Sud, Anita Mazon, avant de retracer les actes de bravoure des sœurs Moncet. 
Elle a aussi fait part de son inquiétude. «Le même vent mauvais souffle de nouveau sur le vieux continent. J'observe une renaissance au grand jour de l'antisémitisme.»
«Sauver une vie, c'est sauver l'humanité tout entière», a repris la préfète de l'Aveyron, Catherine Sarlandie de la Robertie, à l'issue de sa vibrante intervention.
Des textes récités par des enfants de CM2 de l'école du Sailhenc, la chanson de Jean Ferrat «Nuit et brouillard», le Chant des Partisans et la Marseillaise ont conclu cette cérémonie de la mémoire.

Source La Depeche
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