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mercredi 20 juin 2018

Des hologrammes pour se souvenir de la Shoah


En octobre dernier, le Musée de l’Holocauste et centre d’éducation de l’Illinois a créé l’événement avec un programme d’hologrammes inédit. Le quartier de Skokie à Chicago abrite une grande communauté juive, qui a voulu transmettre son histoire. Cela n’a pas été facile, ses membres ayant eu surtout envie de passer à autre chose......Détails........



Mais ceux-ci ont joué le jeu dans l’espoir de permettre de mettre un visage sur les tristes chiffres du génocide et vaincre la haine par l’éducation. 
Parmi les milliers d’objets exposés au musée, certains ont été donnés par les survivants de la Shoah. 
Les voir raconter en personne l’histoire de ces bibelots aux visiteurs est particulièrement émouvant. 
La plupart des rescapés étant de nos jours très âgés, que se passera-t-il lorsqu’ils ne seront plus là? Sans témoins vivants, l’Holocauste pourrait bien être «réduit à un paragraphe dans un livre d’histoire», comme l’explique l’un d’eux. «Nos souffrances, nos peines et notre survie seront oubliées et homogénéisées.» 
Cette perspective a longtemps inquiété les responsables du musée, notamment depuis le décès, en avril dernier, à 86 ans, de son vice-président Aaron Elster.
«Je vois ce qu’il se passe et je me dis que, si je ne dis rien, ce qu’il m’est arrivé peut se reproduire avec vos enfants ou vos petits-enfants.»
Quelques jours après, on pouvait pourtant apercevoir ce dernier au musée, assis, racontant à huit collégiens de la ville ses deux années passées à se cacher des nazis dans un grenier exigu en pleine campagne polonaise. 
Il répondait patiemment à chacune de leurs questions, se remémorant encore une fois la chaleur extrême et le froid glacial, le fait de ne pas pouvoir se laver ou se brosser les dents, la peur terrible, la solitude, la colère et l’ennui. Mais aussi la faim tiraillante, qui ne l’a plus jamais quitté. Il avait 13 ans – l’âge des collégiens présents — quand il est finalement sorti de sa cachette. «J’étais couvert de poux et pesais 23 kg», leur racontait-il. 
«Mes sœurs aînées ont survécu mais pas mes parents, ni ma sœur cadette.» Un silence absolu enveloppait la salle. 
L’hologramme en 3D d’Aaron Elster n’a pas seulement émerveillé cette assemblée, il l’a aussi émue. 
Autre avantage: les visiteurs n’ont pas peur de poser des questions trop personnelles et d’offenser les hologrammes.

Source Izland Bip Bip
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