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jeudi 14 décembre 2017

Mike Brant sera prochainement honoré par la ville de Paris !

 
Le Conseil de Paris a approuvé par vote la pose future d'une plaque ou peut-être la dénomination d'un lieu, dans le 16e arrondissement, à la mémoire du chanteur Mike Brant, mort à l'âge de 28 ans en 1975 à Paris......Détails.......
 
Pierre Auriacombe, un membre du conseil municipal de Paris, a déclaré que "le chanteur israélien était très attaché à la ville de Paris et surtout au 16e, où il vivait".
Rappelons que   Mike Brant est le fils de Bronia Rosenberg, juive polonaise originaire de Łódź en Pologne, rescapée d'Auschwitz, et de Fishel Brand, juif polonais de Biłgoraj, professeur de danses de salon devenu maquisard auprès de l'armée russe pour combattre le nazisme pendant la seconde guerre.
Fishel épouse Bronia à la sortie de la guerre.
Il est son aîné de vingt ans et prendra soin de cette jeune rescapée qui a perdu toute sa famille.
Puis, ils essaient d'émigrer en Palestine mandataire, mais seront détournés par les Britanniques dans un camp de réfugiés à Famagouste, sur l'île de Chypre.
C'est dans ce camp que naît Moshé Brand qui deviendra Mike Brant.
La famille Brand parvient finalement à débarquer à Haïfa, fin septembre 1947 et y vit de l'agriculture dans un kibboutz en Galilée puis, s’installe définitivement à Haïfa où le frère de Mike, Zvi, naît trois ans après lui, le 7 janvier 1950.
Il chante dans la chorale de son école, puis, est invité à chanter dans les fêtes. À seize ans et demi, il est choisi pour animer le réveillon de la Saint-Sylvestre dans un grand hôtel de Haïfa, et, à dix-sept ans, il devient un artiste reconnu dans les grands hôtels israéliens, à la tête de son groupe « The Skymasters ». Il interprète pour la clientèle internationale des hits américains de ses chanteurs préférés : Tom Jones, Elvis Presley, Frank Sinatra, Aretha Franklin, les Platters. Il commence avant tout avec des reprises du Festival de San Remo.
Très rapidement il se fait appeler Mike.
Son père meurt d'une crise cardiaque en 1967, Mike qui n'a que vingt ans en est très affecté d'autant plus qu'étant en tournée il arrive trop tard à son chevet. Désormais, il commencera chacune de ses prestations par interpréter, en son honneur, la chanson préférée de son père.
Peu après, à l'âge de vingt ans, il entre comme chanteur dans la célèbre troupe du grand Music-Hall d'Israël, dirigé par Jonathan Karmon: Lakat Karmon et pendant deux ans, il fait connaître en Afrique, et aux États-Unis des airs du folklore israélien.
Puis, il est embauché au Baccara, un réputé night-club de Téhéran (Iran) où il est remarqué par Sylvie Vartan et Carlos, qui l'invitent en France, bien qu'il ne parle pas le français mais un peu l'anglais.
C’est en 1969 qu’il arrive à Paris, et se produit grâce à Carlos au club Bistingo. Carlos lui fait également rencontrer l’un des compositeurs de Sylvie Vartan et Johnny Hallyday, Jean Renard, qui lui écrit aussitôt Laisse-moi t’aimer.

Il passera deux mois à travailler en studio, réécrivant phonétiquement les paroles en hébreu.
Avec plus d’un million d'exemplaires vendus, la chanson devient rapidement un énorme succès et il est invité dans les émissions de télévision. Monique Le Marcis, figure emblématique de la radio RTL, contribue à diffuser le titre plusieurs fois par jour.
Le standard explose et tout le monde se demande qui est ce chanteur à la voix d'or.
Le 28 octobre 1970, il interprète Mais dans la lumière et remporte le Grand Prix RTL national et international.

Le 14 février 1971, il est victime d’un accident de la route à Attignat. Son producteur Jean Renard en profite pour en faire un coup de publicité, en ajoutant bandages et tuyaux sur un Mike hilare.
Les photos sont vendues à la presse pour être publiées dès le lendemain. La légende selon laquelle Mike a subi un traumatisme crânien perdurera longtemps comme une des explications pour ses « suicides ».
En novembre 1971, Dalida lui propose de faire la première partie de son spectacle à l’Olympia de Paris, en tant que vedette anglaise prévu pour soixante-trois jours. À cette époque, il part en tournée avec Esther Galil, avec qui il noue une grande amitié.
En 1972, il chante Qui saura, reprise de Che sarà (écrite en 1971 par le compositeur italien Jimmy Fontana pour le festival de Sanremo), qui devient rapidement numéro un des hits et dépasse Claude François en popularité. Puis, il se met à composer de tubes qui s’enchaînent avec la complicité du parolier Michel Jourdan qui lui fait des textes sur mesure.

Il enchaine avec C'est ma prière la même année, Rien qu’une larme, Tout donné, tout repris et Viens ce soir en 1973, C’est comme ça que je t’aime, Serre les poings et bats-toi, On se retrouve par hasard et Qui pourra te dire ? en 1974.
Classé dans les « chanteurs à minettes », comme Patrick Juvet, Christian Delagrange, Dave, Frédéric François, il multiplie les tournées et donne plus de soixante-dix galas pendant l’été. Il détrône même Johnny Hallyday et de grandes stars au Hit-Parade.
Épuisé par le rythme de sa carrière, affecté psychologiquement par la guerre dans son pays (il s'est rendu sur place pour soutenir les soldats et en est sorti changé et traumatisé), hanté aussi par le spectre de la Shoah, il fait un séjour dans un hôpital de repos en Suisse (conseillé par Johnny Hallyday) où on lui diagnostique une dépression.
Un médecin explique que personne ne peut tenir avec ce rythme. La rencontre avec son dernier producteur n'est, au final, pas à la hauteur de ce qui lui a été promis. Arnaque, abus, détournements de fonds ?
Mike souffre d'avoir été trahi par un entourage professionnel en lequel il avait confiance et qui partageait sa vie comme une famille de substitution. Il est déçu et extrêmement désabusé, déraciné.
Sa vie amoureuse est douloureuse. Une fois de plus il est trahi. La star adulée par des milliers de femmes, qui est au fond un homme simple et vrai qui rêve de fonder une famille et vivre à la campagne entouré d’enfants et d'animaux, vit une grande déception amoureuse et n'arrive pas à se stabiliser avec celle qu'il aime.
Comme il le cite dans une interview pour André Torrent, prise à l’hôpital de Genève, c'est un trop plein, un tout. Il fait une première tentative de suicide le 22 novembre 1974, en se jetant du cinquième étage de l'hôtel de la Paix, à Genève.
Le bruit court à l'époque que Mike Brant est resté bloqué aux rambardes du troisième étage, accroché par le talon d'une de ses chaussures qui aurait freiné et finalement arrêté sa chute. Il en est quitte pour un traumatisme crânien et une double fracture de la jambe. À son arrivée à l'hôpital où il restera deux mois, il a un moment de délire où il s'imagine se retrouver dans un camp de concentration.
D'après les confidences que Mike Brant aurait faites à Dalida et le témoignage du concierge de l'hôtel de La Paix, Hermann Mitterer, il était excédé par son nouveau producteur, Simon Wajntrob, qui ne lui offrait ni les royalties, ni la carrière internationale pour lesquels il avait signé un contrat le 1er juin 1974. Ce jour-là, Mike lui aurait annoncé qu'il préférait se jeter par la fenêtre plutôt que de continuer à travailler avec lui.
En guise de réponse, Wajntrob aurait ouvert la fenêtre et lui aurait dit : « Tu veux sauter ? Eh bien, saute ! »
Par provocation, Mike Brant, repérant un balcon au-dessous de celui de la chambre de Wajntrob, aurait alors sauté, parvenant à y atterrir.
Son producteur aurait ensuite maquillé la scène en affirmant être sous la douche au moment du saut dans le vide de son protégé, afin de se dégager de toute responsabilité.
Après sa convalescence, le métier exige de Mike qu'il se remette au travail rapidement.
À l'époque, les contrats des artistes engageaient souvent à sortir plusieurs 45 tours (tubes) par an et le rythme était incessant entre enregistrements studio, émissions médiatiques, reportages magazines, voyages, tournées etc.
Un médecin avait affirmé que Mike aurait du prendre au moins deux ans de repos sabbatique et s'éloigner d'un certain entourage néfaste pour lui.
Il enregistre "Dis-lui". titre qui lui plait beaucoup.
Il se rend au studio le jeudi 24 avril et croise Jean Renard avec qui il souhaite retravailler. Tous deux prennent rendez-vous pour le lundi suivant, très heureux d'envisager de nouveaux projets.
Mike a rendez-vous le lendemain pour acheter un nouvel appartement. Il semble ravi de son nouvel album.
Il jette même ses béquilles dans la Seine car il apprend par son médecin qu'il ne boitera pas suite à l'accident de Genève.
 Mais, le vendredi 25 avril 1975, à 11 h 15 du matin, Mike Brant tombe du sixième étage d'un immeuble situé au 6 rue Erlanger, dans le 16e arrondissement de Paris. Il meurt dans l'ambulance qui le transporte à l'Hôpital Ambroise-Paré (Boulogne-Billancourt).
Mike Brant est enterré dans le cimetière Camp David à Haïfa le 7 mai 1975. La stèle est revêtue de l'inscription « Mike Brand », réunissant son vrai nom de famille (Brand se prononce en réalité « Brant ») et Moshé Brand en hébreu. Un arbre coupé sur la pierre tombale blanche représente une vie foudroyée en pleine jeunesse.
Non loin se trouvent les tombes de ses parents. Sa dernière demeure où il repose en paix pour l'éternité, est non loin de la mer, avec le soleil de son enfance, le soleil de sa Terre promise qui lui était chère.
Il a d'ailleurs chanté le titre "Arava", terre frontalière de paix entre Israël et la Jordanie.
Plusieurs thèses ont été avancées pour expliquer sa mort : assassinat (ou, tout au moins, responsabilité de son entourage et des fréquentations douteuses de celui-ci dans son suicide), difficulté à assumer les conséquences de son succès (vie effrénée, harcèlement perpétuel des fans, déceptions amoureuses), traumatisme psychologique touchant les enfants de déportés. La drogue a été évoquée bien que les rapports des médecins lors de son hospitalisation (Deux mois lors de sa première tentative de suicide cinq mois plus tôt) n'ont pas décelé d'addictions à la drogue.
Soigné pour dépression, Mike Brant avait en effet même cessé de prendre les psychotropes qu'on lui prescrivait depuis sa première tentative de suicide par peur des effets secondaires. Se sentant le mal de vivre, trahi et en trop plein, il aurait souhaité mettre fin à ses jours.
On évoque aussi qu'il se serait jeté par la fenêtre après à un coup de fil attendu qui le rendait très nerveux.
Autre théorie, après ce coup de téléphone reçu, il aurait cherché de l'air et aurait trébuché sur le balcon, passant au-dessus de la balustrade du jardin, le treillage en bambou fixé à la rambarde du balcon se brisant sous son poids (l'ironie veut que l’appartement du sixième étage étant légèrement en retrait de la façade, le balcon de l'étage inférieur aurait pu arrêter sa chute).
Parmi les autres versions qui firent également les gros titres de la presse spécialisée ou qui surgirent au fil des ans, on évoque encore une implication dans un trafic d'œuvres d'art par son entourage professionnel, impliquant indirectement Mike, une histoire d'espionnage en lien avec le Mossad ou bien encore une énième querelle avec Wajntrob qui aurait tourné au drame. Cette dernière théorie s'appuie notamment sur la violente dispute qui a opposé Wajntrob à la mère de Mike Brant après les funérailles de ce dernier, peu avant qu'elle ne soit victime d'un second infarctus, fatal celui-là. Simon Wajntrob sera retrouvé mort avec une balle dans le cœur et une autre dans la nuque, trois ans plus tard, dans le bois de Vincennes, sans que l'on puisse déterminer avec certitude s'il s'agit d'un suicide ou d'un assassinat.
Alain Krief, secrétaire du chanteur (l'une des quatre personnes ayant fait le voyage à Haïfa pour assister aux funérailles de Mike Brant avec Simon Wajntrob, son épouse et Michel Jourdan), se suicidera à son tour en se jetant sous une rame de métro à Paris, concourant à alimenter les rumeurs les plus folles.
La disparition de Brant reste encore aujourd'hui matière à controverse, comme pour d'autres vedettes disparues de façon tragique.
Source Koide9enisrael et Wikipedia

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