La contestation contre la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël prend de l’ampleur au Liban. Après une manifestation violente devant l’ambassade des Etats-Unis, dimanche à l’appel d’un collectif de partis de gauche et laïques, un grand rassemblement sera organisé par le Hezbollah ce lundi après-midi 11 décembre.....Détails.....
C’est Hassan Nasrallah en personne qui a appelé à ce grand rassemblement dans la banlieue sud de Beyrouth, le fief du parti chiite. Le chef du Hezbollah a invité les Libanais et les Palestiniens, toutes tendances confessionnelles et politiques confondues, à participer à cette manifestation.
Tout le week-end, des voitures munies de haut-parleurs ont sillonné les rues de la banlieue sud, appelant la population à participer massivement à ce mouvement de protestation.
Des mesures de sécurité draconiennes ont été prises, dès dimanche soir, pour éviter des incidents lors de ce rassemblement où des dizaines de milliers de personnes sont attendues.
Le Hezbollah espère en faire la plus grande manifestation anti-israélienne, depuis l’annonce de Donald Trump de faire de Jérusalem la capitale d’Israël.
A travers cette manifestation, Hassan Nasrallah veut se présenter comme le leader populaire de cette contestation qui commence à prendre forme dans le monde arabo-musulman.
Manifestation violente devant l'ambassade Américaine
Dimanche déjà, une première manifestation a eu lieu devant l'ambassade américaine au Liban, celle-ci organisée par un collectif de partis de gauche et laïques. Des milliers de Libanais et de Palestiniens y ont exprimé, bruyamment, leur attachement à Jérusalem et leur refus de la décision de Donald Trump de l’offrir à Israël.
Une manifestation censée être pacifique, mais qui a dégénéré en violents affrontement entre des manifestants et les forces de l’ordre, massivement déployées devant l’ambassade, à Aoukar, à 10 kilomètres au nord de Beyrouth. Des jeunes survoltés ont lancé des pierres et d’autres projectiles sur la police et les militaires, qui bloquaient le passage vers le portail de la chancellerie des Etats-Unis. La police a riposté à coups de bombes lacrymogènes et de jets d’eau.
Les autorités protestent politiquement et diplomatiquement
En parallèle, le Liban officiel cherche à prendre la tête de la contestation politique. Le ministre des Affaires étrangères a prononcé un vibrant appel à l’unité lors d’une réunion extraordinaire des ministres arabes des Affaires étrangères, au Caire.
Gebran Bassil a déclaré que « le Liban ne fuira pas devant son destin qui est de résister jusqu’au martyre ». Il a également annoncé que le pays allait prochainement entreprendre les démarches politiques, juridiques et diplomatiques pour reconnaitre Jérusalem comme capitale de l’Etat de Palestine.
Enfin, le Parlement libanais avait estimé, lors d’une réunion extraordinaire vendredi 8 décembre, que la décision américaine « conduira à la guerre », car elle « renforce la colonisation et met en péril le peuple palestinien ».
Source RFi
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