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mercredi 22 novembre 2017

Le ministère de la Défense ferraille dur pour doper son budget


Face aux menaces accrues dans la région, le leader du parti ultranationaliste « Israël notre Maison » et ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, compte demander au ministre des Finances, Moshe Kahlon, une rallonge budgétaire de 4,8 milliards de shekels (1,16 milliard euros) sur trois ans.......Détails........



Avigdor Lieberman invoque la menace créée par la présence iranienne en Syrie

La menace iranienne pourrait entraîner une passe d'armes entre l'establishment militaire et le Trésor israélien.
Une chose est sûre: invoquant des changements sécuritaires de premier ordre,  le ministre de la Défense, Avigdor Lieberman , entend ferrailler dur pour doper son budget.
Le leader du parti ultranationaliste , « Israël notre Maison », compte en effet demander au ministre des Finances, Moshe Kahlon, une rallonge budgétaire de 4,8 milliards de shekels (1,16 milliard euros) sur trois ans.
Il y a deux ans, le ministère de la Défense s'était pourtant engagé à ne pas réclamer un shekel de plus, dans la foulée de la signature d'un accord budgétaire quinquennal.

Des infléchissements régionaux spectaculaires

Mais au cours des derniers mois, Avidgor Lieberman a laissé entendre qu'il souhaitait renégocier cet accord, signé par son prédécesseur Moshe Ya'alon et devenu caduque à ses yeux.
« La région a connu des infléchissements spectaculaires qui nous ont conduit à réclamer un budget additionnel », a déclaré le ministre, lundi 20 novembre, lors d'un briefing pour les correspondants militaires.
A l'en croire, l'armée israélienne est désormais confrontée à trois principaux défis : la présence russe accrue en Syrie, qui a changé l'équilibre des forces ; l'apparition d'armement sophistiqué dans la région, qui ne se limite pas au seul Hezbollah; et  l'accélération du programme nucléaire iranien.
De fait, l'accord budgétaire conclu fin 2015 n'a pu prendre en compte les évènements survenus au cours de l'année écoulée tels que le déploiement iranien - et de l'axe chiite - en Syrie, ou le rapprochement du Hamas et de l'Autorité palestinienne à Gaza.

18 milliards de dépenses militaires


L'échelon sécuritaire a ajouté que les dépenses militaires d'Israël ont augmenté au rythme de 13% au cours des dernières années, contre 35% pour les pays du Moyen-Orient et du Golfe.
« Le seul budget défense iranien s'élève à 23,5 milliards de dollars, contre 18 milliards pour Israël », ont fait valoir les experts présents lors de la réunion, tout mentionnant « l'immense risque d'escalade » dans la région.
Reste à savoir si face à de tels arguments, le Trésor israélien pourra résister à la pression... Et quelle sera la position de l'exécutif qui devra arbitrer. Historiquement, les dirigeants israéliens ont plutôt eu tendance à défendre les exigences de l'establishment militaire.
En 1952, le fondateur de l'Etat hébreu, David Ben Gourion, avait dû taper du poing sur la table pour que le pays sabre dans ses budgets de défense. Mais ses successeurs ont rarement fait de même...

Source Les Echos
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