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jeudi 23 novembre 2017

Israël se fait une place dans les technologies financières de pointe

 
A l'instar de Citi, de plus en plus de banques installent leur centre d'innovation à Tel Aviv pour profiter de son expertise dans la tech. A priori, Tel Aviv tient plutôt de la Silicon Valley que de Wall Street. Mais c'est justement  son expertise mondiale dans la high tech qui attire de plus en plus de grandes banques internationales confrontées à des enjeux technologiques inédits.......Détails........



« Lorsque nous avons dû déterminer où localiser notre centre d'innovation dédié à l'intelligence artificielle, à l'analyse des données et à la programmation linguistique (NLP) en 2011, nous avons considéré la Pologne, la Russie ou l'Ukraine, mais nous avons finalement opté pour Tel Aviv parce qu'on y trouve une large réserve de compétences technologiques à un coût toujours inférieur à celui des Etats-Unis », explique Neil Corney, directeur général de Citi Israel, l'une des premières banque internationale à avoir installé un centre de R & D dans le pays.

Peu de banquiers, beaucoup d'ingénieurs de la tech

De fait, lorsqu'on se promène dans les couloirs du centre d'innovation de la banque américaine, situé en banlieue de Tel Aviv, on croise des anciens de chez  Intel (l'un des premiers employeurs privé d'Israel), Samsung ou encore Microsoft, mais quasiment aucun banquier.
En bras de chemise, d'origine russe, américaine ou pour certains européenne, ces ingénieurs sont aujourd'hui 200 à plancher sur les systèmes robotiques, les outils d'analyse de données ou de prédiction capables de bousculer les habitudes des opérateurs de marché de Citi à travers le monde.
L'exercice n'est pas aisé.
« Les banques ne se sont pas construites de façon à rendre leurs données accessibles aux data scientists, c'est la première difficulté que nous avons à surmonter, la seconde est l'acceptation par les différentes directions opérationnelles car  l'intelligence artificielle suscite des inquiétudes .
C'est d'autant plus difficile que les spécialistes de la data israéliens ont certes des compétences techniques mais pas forcément d'optique business », explique Shai Rubin, directeur technique du centre d'innovation de Citi.

Une concurrence rude avec les géants de la tech

Il n'empêche que pour tirer parti des compétences technologiques locales et tisser des liens avec l'écosystème de start-up israéliennes spécialisées dans la cybersécurité, d'autres établissements financiers se sont tournés vers Israël : Visa et PayPal disposent ainsi depuis 2015 de centres de R & D israéliens tandis que Barclays et Santander ont lancé des programmes d'investissement dans des  fintech israéliennes .
En juillet 2017, le spécialiste de la gestion d'actifs BlackRock a aussi ouvert un bureau dans le pays pour recruter des ingénieurs.
Pour ces financiers, la concurrence avec les géants du Web, présents de longue date dans le pays, est toutefois rude.
« Nous sommes en concurrence avec des géants comme Google pour capter les meilleurs talents et bien souvent ils gagnent », reconnaît Neil Corney. Même si toutes se considèrent désormais comme des entreprises technologiques et adoptent des pratiques comparables, les banques pâtissent encore de leur image old school.

Sharon Wajsbrot

Source Les Echos
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