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mardi 3 octobre 2017

Les sujets de brouille se multiplient entre Ankara et Jérusalem....


Au-delà de la question kurde, de nombreux dossiers divisent les deux pays théoriquement réconciliés depuis un an......Détails.........



L'organisation d'un  référendum controversé sur l'indépendance du Kurdistan irakien a été l'occasion de le rappeler : la réconciliation entre Israël et la Turquie peine à se concrétiser.
Certes les deux pays ont signé  un accord en juin 2016 , mettant fin à six ans de brouille causée par l'assaut israélien du navire Mavi Marmara, qui tentait de briser le blocus imposé à la Bande de Gaza.
Dans le cadre de cet accord, ils ont nommé des ambassadeurs à Ankara et Tel-Aviv. Mais les tensions restent vives.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a ainsi sévèrement critiqué le soutien d'Israël au référendum d'indépendance du Kurdistan irakien, au lendemain du vote qui s'est tenu le 25 septembre.
« Si Israël ne reconsidère pas cet appui, nous pourrions ne pas mettre en oeuvre toutes les mesures visant à normaliser les relations entre nos deux pays ». 
Pendant le week-end, le leader islamo-conservateur a même suggéré dans un discours télévisé que le Mossad avait joué un rôle dans l'organisation du référendum.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a réagi en fustigeant, dimanche, « ceux qui soutiennent le Hamas et voient le Mossad partout où cela leur est confortable », ajoutant que l'Etat hébreu n'a eu aucune implication dans cette consultation, en dehors de « la sympathie naturelle du peuple d'Israël pour les aspirations du peuple kurde ».
Ce n'est pas la première fois, que le président turc s'en prend à l'Etat hébreu au cours des douze mois écoulés.
Ce fut déjà le cas l'été passé, lorsque Israël avait décidé d'installer des portiques de sécurité aux abords de l'Esplanade des mosquées à Jérusalem. Plus généralement, la liste des sujets de désaccord ne cesse de s'allonger.
« La coopération croissante entre Ankara et Téhéran, notamment dans le conflit syrien, ne sert pas les intérêts d'Israël », relève ainsi Gallia Lindenstrauss, co-auteure d'une étude publiée cette semaine par l' INSS, un think tank de Tel-Aviv .
Mais il y a d'autres sources de divergence comme les affinités d'Erdogan avec le Hamas, le coup de froid entre Ankara et l'Egypte ou encore le soutien turc au Qatar lors de la crise avec les Etats du Golfe.
« Il faut se rendre à l'évidence : la normalisation ne marche pas, juge Alon Liel, un ancien chargé d'affaires d'Israël à Ankara. Il existe une relation de totale défiance entre Netanyahu et Erdogan.
Ce dernier pensait compter sur la coopération gazière d'Israël. Mais Jérusalem a signé un protocole avec la Grèce et Chypre pour la construction d'un gazoduc, tout en renforçant sa coopération sécuritaire avec les Balkans. »
Or le dossier gazier était précisément ce qui avait motivé l'accord de normalisation, à l'heure où Ankara cherche par tous les moyens à diversifier son approvisionnement pour réduire sa dépendance énergétique à l'égard de Moscou.
« La possibilité d'exporter du gaz israélien aux Turcs reste probablement sur la table car c'est l'option la plus simple du point de vue économique, nuance Gallia Lindenstrauss, de l'INSS, mais ce deal demeure très problématique. »

Source Les Echos
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