Certes, la vingtaine de clients de Tipa est encore surtout constituée de petites et moyennes entreprises opérant dans le secteur de l’alimentation saine ou des produits écologiques. « Mais le marché se développe vite« , estime la fondatrice de Tipa, Daphna Nissembaum. L’entreprise Tipa développe des emballages entièrement compostables allant des sachets à fermeture zip jusqu’aux films protégeant les t-shirts. Créée il y a trois ans, elle vient d’investir le marché français.....Détails......
Avant d’avoir été développé par l’industrie, l’emballage est une invention de la nature.
Mais alors que la peau des oranges et des autres fruits se transforme à court terme en nutriments pour la terre, les emballages en plastique qui enveloppent aujourd’hui la plupart de nos aliments rejoignent dans la meilleure des hypothèses un incinérateur ou une décharge, quand ils ne finissent pas dans la mer où ils sont ingérés par les poissons.
L’entrepreneuse israélienne Daphna Nissenbaum est toutefois convaincue que cette opposition peut être brisée, et que la fin de vie des emballages peut cesser de constituer un casse-tête.
S’inspirant de la nature, son entreprise Tipa, créée il y a trois ans, développe des solutions de conditionnement entièrement compostables, justement comme la peau des fruits. « Nous avons obtenu les certifications attestant leur compatibilité tant avec les composteurs industriels qu’avec les modèles domestiques », précise Daphna Nissenbaum.
« Des matériaux fonctionnellement identiques à ceux utilisés par l’industrie »
En trois ans d’existence, l’entreprise, qui compte 25 salariés, a développé une gamme de produits allant de l’emballage de barres de céréales à celui des magazines, en passant par les sachets à fermeture zip et les films protégeant les t-shirts.
« Nous nous focalisons entièrement sur le packaging, notamment alimentaire qui, par rapport à d’autres produits déjà biodégradables comme les sacs, doit répondre à des défis supplémentaires: transparence, résistance, sécurité alimentaire, etc. Notre objectif est de créer des matériaux fonctionnellement identiques à ceux utilisés par l’industrie aujourd’hui », explique l’entrepreneuse.
Un défi impliquant d’ailleurs que les ingrédients ne sont pas tous bio-sourcés, mais en partie fossiles.
Dans une logique de durabilité, Tipa ne fabrique toutefois que des emballages susceptibles de remplacer le plastique souple, qui non seulement en France n’est aujourd’hui pas recyclé (la loi impose la généralisation de l’extension des consignes de tri du plastique à l’ensemble du territoire français pour 2022), mais qui est aussi dans la majorité des cas très difficilement recyclable pour des raisons techniques et économiques.
Là où des solutions de compostage sont présentes, cela devrait permettre de réduire le volumes des déchets envoyés en décharge ou à l’incinérateur.
Des ventes en hausse
« Les consommateurs et les entreprises sont intéressés par ces nouvelles solutions », affirme Daphna Nissembaum.
Tipa, qui a lancé la commercialisation de ses produits en 2016, a d’ailleurs en l’espace d’un an vu le nombre de ses clients se multiplier par dix et le chiffre d’affaires augmenter entre 30% et 50% d’un trimestre à l’autre. Déjà présente aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Allemagne et aux Etats-Unis, « pays leaders en matière de produits durables », l’entreprise vient d’ailleurs d’investir la France, « un marché très intéressant en raison de sa nouvelle législation » (la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, Ndlr) qui interdit à compter du 1er janvier 2017, « l’utilisation des emballages plastique non biodégradables et non compostables en compostage domestique pour l’envoi de la presse et de la publicité adressée ou non adressée ».
La part des gouvernements et collectivités
Certes, la vingtaine de clients de Tipa est encore surtout constituée de petites et moyennes entreprises opérant dans le secteur de l’alimentation saine ou des produits écologiques.
« Investir le marché de masse est sans doute plus difficile », reconnaît Daphna Nissembaum, notamment en raison du coût des nouvelles technologies qui rend le prix des emballages compostables plus élevés. « Mais le marché se développe vite », observe-t-elle, et ce prix, en conséquence, diminue.
« Dès lors que nos emballages auront fait leurs preuves, rien n’exclut qu’ils puissent devenir un produit de masse », estime l’entrepreneuse.
Les gouvernements et les collectivités locales doivent toutefois jouer leur part pour que la démarche des consommateurs de préférer les emballages recyclables ait un sens, met en garde l’entrepreneuse: notamment mettre en place les infrastructures nécessaires pour permettre le compostage.
En France, la loi relative à la transition énergétique impose la généralisation du tri à la source des bio-déchets à horizon 2025.
« A ce moment, le marché sera prêt », promet Daphna Nissembaum.
Mais alors que la peau des oranges et des autres fruits se transforme à court terme en nutriments pour la terre, les emballages en plastique qui enveloppent aujourd’hui la plupart de nos aliments rejoignent dans la meilleure des hypothèses un incinérateur ou une décharge, quand ils ne finissent pas dans la mer où ils sont ingérés par les poissons.
L’entrepreneuse israélienne Daphna Nissenbaum est toutefois convaincue que cette opposition peut être brisée, et que la fin de vie des emballages peut cesser de constituer un casse-tête.
S’inspirant de la nature, son entreprise Tipa, créée il y a trois ans, développe des solutions de conditionnement entièrement compostables, justement comme la peau des fruits. « Nous avons obtenu les certifications attestant leur compatibilité tant avec les composteurs industriels qu’avec les modèles domestiques », précise Daphna Nissenbaum.
« Des matériaux fonctionnellement identiques à ceux utilisés par l’industrie »
En trois ans d’existence, l’entreprise, qui compte 25 salariés, a développé une gamme de produits allant de l’emballage de barres de céréales à celui des magazines, en passant par les sachets à fermeture zip et les films protégeant les t-shirts.
« Nous nous focalisons entièrement sur le packaging, notamment alimentaire qui, par rapport à d’autres produits déjà biodégradables comme les sacs, doit répondre à des défis supplémentaires: transparence, résistance, sécurité alimentaire, etc. Notre objectif est de créer des matériaux fonctionnellement identiques à ceux utilisés par l’industrie aujourd’hui », explique l’entrepreneuse.
Un défi impliquant d’ailleurs que les ingrédients ne sont pas tous bio-sourcés, mais en partie fossiles.
Dans une logique de durabilité, Tipa ne fabrique toutefois que des emballages susceptibles de remplacer le plastique souple, qui non seulement en France n’est aujourd’hui pas recyclé (la loi impose la généralisation de l’extension des consignes de tri du plastique à l’ensemble du territoire français pour 2022), mais qui est aussi dans la majorité des cas très difficilement recyclable pour des raisons techniques et économiques.
Là où des solutions de compostage sont présentes, cela devrait permettre de réduire le volumes des déchets envoyés en décharge ou à l’incinérateur.
Des ventes en hausse
« Les consommateurs et les entreprises sont intéressés par ces nouvelles solutions », affirme Daphna Nissembaum.
Tipa, qui a lancé la commercialisation de ses produits en 2016, a d’ailleurs en l’espace d’un an vu le nombre de ses clients se multiplier par dix et le chiffre d’affaires augmenter entre 30% et 50% d’un trimestre à l’autre. Déjà présente aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Allemagne et aux Etats-Unis, « pays leaders en matière de produits durables », l’entreprise vient d’ailleurs d’investir la France, « un marché très intéressant en raison de sa nouvelle législation » (la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, Ndlr) qui interdit à compter du 1er janvier 2017, « l’utilisation des emballages plastique non biodégradables et non compostables en compostage domestique pour l’envoi de la presse et de la publicité adressée ou non adressée ».
La part des gouvernements et collectivités
Certes, la vingtaine de clients de Tipa est encore surtout constituée de petites et moyennes entreprises opérant dans le secteur de l’alimentation saine ou des produits écologiques.
« Investir le marché de masse est sans doute plus difficile », reconnaît Daphna Nissembaum, notamment en raison du coût des nouvelles technologies qui rend le prix des emballages compostables plus élevés. « Mais le marché se développe vite », observe-t-elle, et ce prix, en conséquence, diminue.
« Dès lors que nos emballages auront fait leurs preuves, rien n’exclut qu’ils puissent devenir un produit de masse », estime l’entrepreneuse.
Les gouvernements et les collectivités locales doivent toutefois jouer leur part pour que la démarche des consommateurs de préférer les emballages recyclables ait un sens, met en garde l’entrepreneuse: notamment mettre en place les infrastructures nécessaires pour permettre le compostage.
En France, la loi relative à la transition énergétique impose la généralisation du tri à la source des bio-déchets à horizon 2025.
« A ce moment, le marché sera prêt », promet Daphna Nissembaum.
Source La Tribune
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Source Israel Science Infos
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