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mardi 6 juin 2017

Qui sera le prochain Mobileye ? Voici 6 Startup Israéliennes de l'automobile à suivre....


 
L’onde de choc ne s’est pas encore dissipée. L’acquisition de Mobileye par Intel pour plus de 15 milliards de dollars a mis en lumière sur la tech automobile israélienne. Un secteur dopé par les investissements dans une course effrénée vers le futur.....Détails........



“Désormais tout le monde cherche le prochain Mobileye", constate Lior Zeno-Zamansky, directeur exécutif d’EcoMotion, une association de promotion pour le transport intelligent en Israël.
Les candidats ne manquent pas. En 2013, les start-ups du secteur comptaient 83 unités contre 550 aujourd’hui.
Mais être le prochain Mobileye ne s’invente pas du jour au lendemain. L’entreprise hiérosolymite créée en 1999 a poursuivi une efficace stratégie de partenariat et de développement.

La détection visuelle, au coeur de la voiture autonome

Quand on parle de voiture autonome, le noeud du problème est bien sûr la reconnaissance visuelle du trafic et les décisions prises en conséquence. Le Lidar ou le télédétection par laser est au coeur des dispositifs de Tesla ou de Mobileye.
Il s’agit de calculer la distance d'un objet par l'émission et la réception de l'onde lumineuse émise par un faisceau laser. Problème, la technologie coûterait très cher, plus de 7 000 dollars par unité.
Une douzaine de start-ups, dont une majorité d’américaines, se disputent le marché . "Les entreprises automobiles veulent aujourd’hui que ces capteurs coûtent 100 dollars et qu'ils soient plus petits, très fiables et dix fois plus performants", déclare Omer Keilaf, directeur général d'Innoviz Technologies. L’entreprise créée début 2016 prévoit de sortir à un prix cassé ses capteurs nouvelle génération, accompagnés de son système 3D pour début 2019. 
Une autre start-up prétend se passer du Lidar.
Créée en 2009, Oryx Vision aborde le problème avec un système de nano-antennes. Un dispositif de détection en profondeur qui envoie des impulsions lumineuses au spectre infrarouge à ondes longues.
Au lieu de procéder mécaniquement, la technologie Oryx éclaire la scène entière et utilise un réseau de minuscules antennes pour recevoir les ondes lumineuses en retour.
La technologie coûte moins cher que le Lidar, se veut plus performante et fonctionne en cas de mauvaise météo. La start-up a levé 17 millions d’euros en octobre 2016.

Des voitures qui peuvent parler

La voiture autonome apporte une série d’innovations touchant à la sécurité routière, la cyber-sécurité et les applications de services.
Dans tous ces domaines, les start-ups israéliennes sont très bien placées. Autotalks, qui a levé en mars 2017 30 millions de dollars, est l’une des plus prometteuses.
Cette compagnie a eu l’idée de faire communiquer les voitures entre elles grâce à des puces intelligentes et ainsi de prévenir le conducteur ou une infrastructure des comportements à risque. Aussi, la technologie donnerait la possibilité d’emprunter d’autres voies pour éviter les bouchons.
Un dispositif complémentaire à cellui de Mobileye et non concurrent. "Nous avons besoin de plusieurs types de capteurs afin d’assurer une couverture complète du véhicule", assure à l’Usine Digitale Michael Granoff.
Ce fondateur du fonds d’investissement Maniv Mobility, actionnaire d’Autotalks, précise que "le gouvernement israélien a annoncé que, dans un futur proche, toutes les voitures mises sur le marché devront être équipées de capteurs intelligents comme ceux d’Autotalks."
 Dans le portefeuille de Michael Granoff se trouve aussi Nexar. Cette application mobile analyse également les conditions routières et alerte sur les potentiels dangers.
Les conducteurs, en réseau, ont la possibilité de signaler la plaque d'immatriculation des véhicules dangereux et de prévenir ainsi les autres automobilistes.
En mai 2017, Nexar a pris une nouvelle initiative appelée Citystream en transformant chaque véhicule en un capteur qui explore visuellement la route. L'objectif immédiat est de créer des cartes routières numériques et à l’avenir de rendre les rues plus sûres pour les voitures autonomes en capturant des détails précis sur la chaussée.

Les Big data on the road

D'autres start-ups changent également les règles de l'industrie automobile. C'est le cas d'Otonomo qui vient de lever 25 millions de dollars, lors d’un nouveau tour de table.
L'entreprise a créé une plateforme cloud d’échange de données qui permet aux constructeurs automobiles, aux fournisseurs de services et aux développeurs d'applications de se transmettre des datas générées par les véhicules. Il peut s’agir de la température d’un moteur ou du niveau de charge d’une batterie. "Des compagnies d’assurance, soucieuses d’économiser leurs interventions, sont très intéressées.
Elles peuvent par exemple alerter le conducteur d’une carence ou d’un défaut sur son véhicule avant la panne ou un accident", explique Ben Volkow, PDG et co-fondateur de la start-up.
Neuf grands constructeurs sont déjà associés à Otonomo et 6 millions de voitures étaient déjà connectées à leur système avant début 2017.

L’exigence de sécurité

Otonomo comme Autotalks assurent elles-mêmes la sécurité de leur dispositif. Mais face aux dangers du hacking, les jeunes pousses israéliennes ont là encore des solutions pour les constructeurs.
Parmi elles, Argus Cyber security. Cette start-up a développé deux programmes : le premier, ”Argus Connectivity protection”, empêche l’installation de malware, détecte et traite toute anomalie. Le deuxième, "Argus In-Vehicle Network Protection", s’adresse au réseau dans son ensemble.
Mais la traque des cyber-attaques n’a pas de limites puisqu’elles "changent tout le temps et sont de plus en plus sophistiquées", souligne Monique Lance, directrice du marketing pour Argus.
"Il existe une forte probabilité pour qu’une technologie soit vite dépassée. On doit donc être mobilisé en permanence et anticiper les risques", confie-t-elle à l’Usine Digitale
 Dans cette nouvelle économie de l’automobile où les acteurs sont désormais plus horizontaux que verticaux, Israël est devenu un des acteurs clés d’un marché qui pourrait atteindre les 96 milliards de dollars annuels en 2025 selon Goldman Sachs.

Par Anthony Lesme

Source Usine Digitale
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