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jeudi 1 juin 2017

L’ex-ministre Israélienne Tzipi Livni n’est plus tranquille, même en Suisse !


 
Sous le coup d’une procédure pour crimes de guerre en Belgique et en Grande-Bretagne, l’ancienne ministre de la Justice Israélienne pourrait aussi être entendue à l’occasion de son passage en Suisse.....Détails....... 
 

Ce devait être une visite anodine pour Tzipi Livni. Il n’en sera rien. Invitée à célébrer la naissance de l’Etat hébreu par l’association Suisse-Israël à Lugano dimanche, l’ancienne ministre du gouvernement d’Ehoud Olmert a fait l’objet d’une dénonciation pénale de la part du collectif Urgence Palestine ce lundi. L’association genevoise pro-palestinienne accuse Tzipi Livni de crimes de guerre pour son implication dans l’opération militaire «Plomb durci» sur la bande de Gaza en 2008.
Contacté, le Ministère public de la Confédération (MPC), l’autorité compétente pour poursuivre les crimes contre l’humanité ou les crimes de guerre, déclare «être en train d’analyser la demande».
Pour rappel, l’opération de l’armée israélienne avait provoqué la mort de plus de 1350 personnes dont environ 960 civils selon l’ONU. Parmi les victimes, 89 policiers du poste de police Arafat à Gaza.
Ce sont des membres des familles de ces policiers qui ont permis l’ouverture d’une enquête en Grande-Bretagne contre Tzipi Livni. Menée par Daniel Machover, un avocat londonien, cofondateur de l’organisation Lawyers for Palestinian Human Rights, cette procédure a mené à l’émission d’un mandat d’arrêt contre la ministre.
Toujours compliquée à démontrer dans les cas de crimes de guerre, la responsabilité de l’ancienne ministre ne semble pas faire de doute pour l’avocat britannique.
«Tzipi Livni était un élément clef du cabinet de sécurité d’Ehoud Olmert. Le lendemain de l’attaque, elle a déclaré à la télévision avoir approuvé ces décisions et y avoir participé activement. Selon moi, sa seule défense possible serait de dire que les policiers assassinés n’étaient pas des civils.»
Concernant les preuves récoltées, Daniel Machover renchérit: «Nous avons des témoins oculaires, des analyses balistiques ainsi que des documents officiels qui documentent ces attaques. Notre dossier était suffisamment solide pour qu’un juge anglais lance un mandat d’arrêt contre Tzipi Livni en 2009.»

«Nous avons le temps»
 
Liée au caractère précipité de l’arrivée de Tzipi Livni en Suisse, la dénonciation d’Urgence Palestine ne fait que trois pages. S’il est peu probable que le MPC entende Tzipi Livni avant son départ, TRIAL International, une ONG suisse qui lutte contre l’impunité des crimes internationaux, explique pourtant: «De nombreuses plaintes ont été déposées à l’étranger contre Tzipi Livni, vu sa position au sein du gouvernement.
A partir du moment où celle-ci se trouve sur le territoire suisse, il est normal que le MPC se saisisse du dossier pour examiner si sa responsabilité pénale peut être engagée.»
Du côté belge, où une procédure a été ouverte en janvier, poussant Tzipi Livni à annuler son voyage en catastrophe, le procureur Thierry Werts ajoute, philosophe: «Les crimes reprochés à Tzipi Livni sont imprescriptibles. Donc nous avons le temps.»
 
Source Le Temps
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