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dimanche 28 mai 2017

Cyber sécurité: Les fonctions de défense resteront séparées de la collecte de l’information

 
 
Après avoir tergiversé pendant deux ans, l’état-major israélien a finalement décidé de ne pas bouleverser son dispositif de cyber sécurité et de maintenir la répartition actuelle des rôles. Les fonctions de défense resteront séparées de la collecte de l’information.....Détails.......



Dans un premier temps, le général Gadi Eisenkot avait préconisé, au nom de l’efficacité, la création d’un commandement qui aurait regroupé l’ensemble des cyber activités de l’armée de terre, de l’aviation et de la marine. Justifiant cette proposition par les menaces liées au monde du cyber.
Seul un organisme centralisé pouvait répondre à ce défi.
Ce projet a suscité de très vives oppositions de la part de tous les services et unités concernés.
Face à cette levée de boucliers, le patron de l’armée a fait machine arrière en acceptant de maintenir en place le système actuel. Résultat : le directorat chargé du service informatique conserve sa vocation : assurer la défense des systèmes informatiques militaires.
Parallèlement l’unité d’élite 8200 va demeurer au sein du service des renseignements militaires (Aman). Cette unité continuera à collecter les informations de renseignements électroniques (Sigint) et à mener des cyber attaques, comme celles qui lui ont été attribuées contre le programme nucléaire iranien.
Pour ce qui est de l’aspect défensif, le directorat va être renforcé pour accéder au statut de «commandement opérationnel». Il ne sera plus strictement cantonné à la protection des systèmes informatiques de l’armée et des infrastructures civiles vitales dans les situations d’urgence.
Cet organisme va pouvoir se livrer à une «défense active», autrement dit à prendre des initiatives pour mettre en échec des attaques avant même qu’elles ne soient lancées.
Ces changements devraient intervenir à l’automne. Le directorat sera dirigé par trois brigadiers généraux.
En revanche, les priorités restent identiques. L’Iran demeure l’ennemi numéro un sur le cyber front de même que  le Hezbollah, loin devant les islamistes du Hamas ou les djihadistes de l’Etat islamique.
Selon les experts des affaires militaires, l’abandon du projet d’unification des différents cyber services résulte en grande partie de la campagne de lobbying lancée par les officiers de la 8200, qui souhaitaient conserver leur autonomie tant pour de simples raisons hiérarchiques que pour préserver l’image très élitiste de cette unité.
La 8200 s’est en effet acquis une réputation d’excellence. Des dizaines d’anciens officiers ont fondé, une fois leur service militaire terminé, de multiples start-up ou rejoint des entreprises de haute technologie aussi bien en Israël qu’aux Etats-Unis.
Pour ce qui est de la protection des réseaux informatiques des institutions civiles, elle est assurée par le Shin Beth et la Cyber Autorité nationale. Une vive rivalité oppose tous ces organismes civils et militaires concernant la répartition des compétences qui doit être fixée par une loi en cours d’examen au Parlement.
En attendant, Israël a été relativement épargné par la récente cyber attaque menée dans plusieurs pays, en partie grâce à l’efficacité des systèmes de défense, mais aussi parce que cette offensive a eu lieu un samedi,  jour férié du judaïsme, lorsque les systèmes informatiques tournent au ralenti.
Source TTU
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