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lundi 20 février 2017

"Les Juifs restent la cible principale des djihadistes", selon un expert


 
"Les pays européens ne comprennent pas les besoins sécuritaires des communautés juives", ont déploré plusieurs experts et dirigeants d'institutions juives dimanche, en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité. "De nombreux pays ne comprennent tout simplement pas pourquoi il est nécessaire de protéger les communautés juives", a déclaré Maram Stern, vice-président du Congrès juif mondial....



"En Suisse, ils prétendent que si nous protégeons les Juifs, nous devrons protéger aussi les mosquées et les églises. En Pologne, la sécurité policière n'attirerait que des réactions négatives, en France et en Belgique, c'est un problème de personnel", a-t-il poursuivi.
"D'autres nous demandent de payer pour notre protection, sans comprendre qu'il est de leur devoir de défendre leurs propres citoyens", a-t-il ajouté.
Selon Peter Neumann, Directeur du Centre international d'études sur la radicalisation, la menace qui continue de peser sur les communautés et institutions juives se fait moins présente dans la conscience des individus au cours des dernières années, les terroristes islamiques ayant d'autres objectifs, mais "les Juifs restent la cible principale des djihadistes", a-t-il précisé-t-il.
"Même la vague de terreur qui s'est abattue sur l'Europe au début de l'année 2015, a commencé avec une attaque contre Charlie Hebdo, mais aussi contre un supermarché casher à Paris", a-t-il expliqué.
"Les Juifs tiennent le rôle de canaris dans une mine de charbon", a-t-il poursuivi, et toute la société devrait s'en inquiéter, car c'est généralement l’indicateur d’une crise d’une bien plus grande ampleur", a-t-il prévenu.
De son côté, l'ancien directeur d'Europol, Jürgen Storbeck considère que la menace immédiate pour les institutions juives en Europe "a peut-être diminué", notant que "les camps de réfugiés sont devenus les cibles principales, mais cela ne signifie pas que le risque est plus faible", a-t-il rappelé.
"Dans le monde entier, les Juifs devraient pouvoir marcher dans la rue sans jamais être inquiétés", a pour sa part insisté la députée israélienne Tzipi Livni (Camp sioniste), "et Israël", a-t-elle poursuivi, "en tant que nation du peuple juif, a une part de responsabilité face à ce problème".
"Mais je ne veux pas me mêler de la politique des pays étrangers", s'est-elle ravisée.
"Israël est prêt à les aider", a-t-elle martelé, "en terme de renseignement et de formation, mais c'est à eux de décider s'ils souhaitent accepter notre aide".
Source I24News
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