Le gouvernement israélien annonce la baisse prochaine des prix de l’immobilier. En attendant, le logement absorbe le quart des dépenses d’un ménage. Le marché de l’immobilier en Israël se refroidit et la baisse des prix pourrait être brutale : pour l’heure, cette prévision de certains experts israéliens n’est pas vérifiée par les chiffres....
Le logement représente le premier poste de dépenses des ménages israéliens, que ce soit à la location (loyers) ou à l’achat (prêts hypothécaires).
Les enquêtes « Budget de famille » réalisées par l’Institut de la Statistique à Jérusalem, permettent de connaître le poids des grands postes de consommation dans le budget des ménages d’Israël. Dorénavant, un ménage consacre en moyenne 24,8% de son budget à son logement. Ce poids diffère fortement suivant les caractéristiques du ménage, notamment son revenu et son niveau de vie.
L’étude qui vient d’être publiée concerne l’année 2015 : elle ne permet donc pas de tirer de conclusion hâtive pour 2016. En revanche, aucun retournement de tendance n’y apparait : en 2015, les dépenses de logement ont augmenté de 3,3% par rapport à 2014.
LE LOGEMENT CONSTITUE LE PREMIER POSTE DE DÉPENSES D’UN MÉNAGE “MOYEN”
En 2015, un ménage israélien a dépensé en moyenne 3.812 shekels par mois pour se loger, soit 910 euros ; il s’agit donc de 24,8% de ses dépenses totales. Le second poste de dépenses est celui des “Transports et Communications” qui a absorbé 3.094 shekels par mois (740 euros), soit 20,1% des dépenses totales. Viennent ensuite l’alimentation (16,3%) et l’éducation, culture et loisirs (11,8%).
LES MÉNAGES LES PLUS MODESTES DÉPENSENT DAVANTAGE POUR LEUR LOGEMENT
Les dépenses de logement différencient nettement les ménages les plus modestes des ménages les plus aisés.
En 2015, pour les 20 % des ménages les plus modestes les dépenses représentaient 25,1% de leur budget, contre 23,1% pour les ménages les plus riches. Cet écart est dû en partie au fait que les familles plus modestes sont plus souvent locataires que les plus riches.
LES MÉNAGES LES PLUS AISÉS DÉPENSENT DAVANTAGE POUR LES TRANSPORTS ET TÉLÉCOMS
Au fur et à mesure que le revenu augmente, la part du logement se rétrécit dans le budget des ménages israéliens : parmi les 20% d’Israéliens les plus riches, le principal poste de dépenses est celui des « transports et communications » (24,2% du budget) alors que le logement est rétrogradé au second rang (23,1% du budget).
LE POIDS DES DÉPENSES DE LOGEMENT AUGMENTE DEPUIS DIX ANS
Les enquêtes de budget des familles permettent aussi d’examiner l’évolution des postes de consommation au cours de la dernière décennie.
En 2005, un ménage israélien consacrait 21,9% de son budget à se loger, contre 24,8% en 2015.
L’augmentation des dépenses de logement s’est réalisée au détriment d’autres postes dont le poids a baissé dans les dépenses des ménages, notamment l’alimentation, le transport et les loisirs.
Se loger en Israël revient donc cher : les chiffres de la dernière enquête sur le budget des familles le confirment.
Si l’étude porte sur 2015, rien ne laisse penser que la tendance à la hausse des prix de l’immobilier s’est renversée en 2016. Désormais, c’est pour 2017 que le gouvernement israélien promet une baisse significative des prix.
Jacques Bendelac (Jérusalem)
Source Israel Valley
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