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jeudi 6 octobre 2016

Patrick Timsit, to be or not to be




Plus honnête et plus gonflé que la plupart de ses collègues humoristes, surtout à son niveau de notoriété, Patrick Timsit passe son temps à faire la nique au politiquement correct. Puisque « on ne peut pas rire de tout », en début de spectacle, il prend des notes, au stylo rouge, en fonction des réactions du public, sur ce qu’il est possible de dire ou pas, dans un test grandeur (contre) nature....







En précisant d’emblée qu’il est... « juif » ! Et balance avec sa gouaille à la Maria Pacôme :

« Je me dénonce, ça évitera les intermédiaires »...
Anti-communautariste au partage contagieux, il se lance dans une leçon de judaïté sur la différence entre Ashkénazes et Séfarades.
« L’antisémitisme n’existe pas », ose-t-il par antiphrase. Les antisémites sont en fait simplement des anti-Ashkénases, et il va pousser le bouchon jusqu’à une scène d’anthologie, digne de Lubitsch : il fait prendre à Hitler l’accent juif pied-noir, comme si le folklore des Séfarades bourrés de clichés n’aurait pu qu’amuser le dictateur, et nous aurait évité bien des problèmes...
Derrière cette bête de scène au plaisir contagieux se cache toujours un humaniste prêt à tous les moyens pour réveiller les consciences. Indispensable.

Patrick Timsit, On ne peut pas rire de tout.



Jeudi 6 octobre à 20h à la Bourse du travail, Lyon 3e. De 46 à 48 €.


Source Tribune de Lyon