André Gouleau a commencé à apprendre l’hébreu par curiosité intellectuelle. Son passe-temps devenu passion, il donne maintenant des cours tout public. A l'origine de ce passe-temps peu banal, c'est une passion pour les langues et les civilisations anciennes qui a guidé André Gouleau tout au long de sa vie....
Enseignant de latin puis chef d'établissement à Saint-Maixent-l'Ecole et Niort, il passe depuis sa retraite entre La Boissière-en-Gâtine et Nantes, où sa femme donne des cours de français aux réfugiés.
« J'ai eu envie de découvrir l'hébreu, c'est passionnant, une bonne gymnastique intellectuelle. Souvent, on dit " c'est de l'hébreu ! " pour parler de quelque chose que l'on ne comprend pas, s'amuse-t-il.
Il se lit de droite à gauche et de haut en bas, et comprend 22 consonnes mais pas de voyelles. Un même mot peut donc se prononcer de façons différentes, avec un sens différent ».
Au Xe siècle, les exégètes juifs ont codifié l'écriture et la prononciation de cette langue biblique, des points positionnés au-dessus et en dessous des mots remplacent les voyelles.
« C'est une langue agglutinante : on part d'une racine de 3 lettres à laquelle s'ajoutent des mots pour former le sens. Une fois que l'on connaît les consonnes et les voyelles, on peut lire », assure-t-il.
De nos jours, l'hébreu est la langue parlée en Israël mais l'hébreu de la Bible en est très éloigné : « C'est à peu près aussi différent qu'entre le français parlé aujourd'hui et l'ancien français », souligne-t-il, lui qui voyage dès qu'il le peut en Mésopotamie ou en Iran.
Depuis deux ans, il transmet sa passion à travers des séminaires et des cours, qu'il donne à domicile, gratuitement, à tous ceux qui souhaitent découvrir cette langue et sa culture, quelles que soient leurs motivations.
« Je me suis dit : " Pour quoi ne pas partager cette passion ? " Certains viennent par curiosité intellectuelle, d'autres pour apprendre à lire la Bible dans sa langue d'origine, d'autres encore ont des motivations plus personnelles. Tout le monde peut venir, même si je préfère que l'on ne soit pas trop nombreux. »
André Gouleau, 05.49.94.65.99 ou puymonnier@orange.fr
Source La Nouvelle republique