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mardi 12 avril 2016

Portrait de Laurent Lévy, visionnaire pour Optical Center et Olé Hadash depuis 11 ans...





Le président-fondateur d’Optical Center vient d’inaugurer à Lyon une première clinique de chirurgie réfractive laser à sa marque. Le dernier coup d’éclat de ce « serial entrepreneur ». C’est son dernier coup d’éclat : l’ouverture à Lyon d’une première clinique de chirurgie réfractive laser, inaugurée mercredi dernier....







Le syndicat des ophtalmologistes fait les gros yeux ? Pas de quoi faire ciller Laurent Lévy, le président-fondateur d’Optical Center, cinquième chaîne française d’opticiens avec 445 magasins et 2.300 collaborateurs.
« La chirurgie réfractive, qui est très développée en Israël, reste un service de luxe que nous souhaitons démocratiser », confie le trublion de l’optique, à Jérusalem, où s’est installé en famille ce père de sept enfants voilà près de onze ans.
Avant de rassurer : « Tout est en train s’arranger avec les ophtalmos. »
Une diversification que ce patron hyperactif assume totalement. A presque cinquante ans, le PDG d’Optical Center, qui a ouvert son premier magasin il y a tout juste un quart de siècle, semble animé d’une énergie sans bornes.
Vente en ligne, audioprothèse, chirurgie réfractive et développement à l’international : l’entrepreneur, dont l’objectif affiché est de devenir le premier opticien de France à l’horizon 2020, est sur tous les fronts. « La plupart de mes concurrents sont en Bourse.
Moi, je dirige une société familiale qui n’a pas de comptes à rendre. Donc on prend des risques », lance cet homme pressé au débit de mitraillette. Une chose est sûre. Dans le milieu, l’ascension de ce natif de Neuilly-sur-Seine ne laisse pas indifférent.
Issu d’une famille de commerçants – ses parents tenaient une boucherie –, ce passionné de football et de chocolat, guitariste à ses heures – il donne chaque mois un concert place de la Musique, à Jérusalem – prend d’abord le chemin de la faculté de médecine, avant d’opter pour un brevet professionnel d’opticien à Paris.
Une fois sa formation complétée par un diplôme d’optométrie en Israël, il crée en 1991 la première boutique de la chaîne Optical Center, dans un local de 26 mètres carrés à Boulogne-Billancourt. « A l’époque, son coup de génie a consisté à acheter de la publicité sur des cartes téléphoniques », rappelle un professionnel.


« Du luxe moins cher »


A partir de là, le développement de son enseigne, dopé par la mise en place d’un système de franchise, se fera à un rythme soutenu. Avec deux priorités : « Proposer du luxe moins cher » et combattre les pratiques déloyales. C’est son côté chevalier blanc.
Laurent Lévy est notamment à l’origine de la récente condamnation d’Optic 2000 et de Lissac dans le cadre d’une procédure pour fraude à la mutuelle. « Il est important d’assainir la profession et de répandre la lumière », assène l’auteur du guide « Les Sept Clés pour réussir » (Vuibert), qui accorde une place centrale à l’inspiration et aux valeurs spirituelles.
Le fait de s’être établi en Terre sainte ne semble pas en tout cas lui poser de problème de management à distance.
Bien au contraire. « Depuis notre installation, le nombre des magasins de l’enseigne est passé de 100 à près de 450 », confie Laurent Lévy, dont l’emploi du temps se partage à 80 % à Jérusalem, à 10 % en France et le solde dans le reste du monde.
Seul maître à bord – il est resté l’unique actionnaire de l’entreprise –, il a aussi profité de son ancrage israélien pour cultiver sa fibre philanthropique, en créant, dès 2007, la fondation Optical Center de Jérusalem.
Un « temple de la vision » qui offre des milliers de lunettes et appareils auditifs chaque mois aux nécessiteux de la ville, « sans que les personnes visées aient l’impression de recevoir », précise son initiateur.


« Dieu… et Daniel Abittan »


Mais Laurent Lévy n’entend pas s’arrêter en si bon chemin sur le sol israélien, où il compte ouvrir à terme 70 magasins, après avoir inauguré à l’automne deux premières unités.
« Israël peut servir de marché test car le marché local reste très difficile », assure le PDG de la chaîne, qui a déjà planté son drapeau au Benelux et en Espagne, et annonce l’arrivée de l’enseigne dans un autre pays situé hors Europe avant la fin de l’année.
Le secret de son dynamisme ? « Je ne me considère pas comme un autodidacte, plutôt comme une personne qui apprend de chacun », conclut celui qui, jusqu’à son installation en Israël, faisait partie des membres du jury de l’école HEC entrepreneurs. Interrogé sur ses modèles, il répond non sans humour : « Dieu… et Daniel Abittan. »
A l’en croire, le « serial entrepreneur » à la tête de Photo Service, Grand Optical ou d’Acuitis serait (lui aussi) un homme exemplaire dans la création… de concepts.


Source Les Echos