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mardi 22 mars 2016

Stains : face au tribunal, le maire veut garder sa banderole propalestinienne





L’audience devant le tribunal administratif (TA) de Montreuil n’aura duré qu’une dizaine de minutes. Au pied du bâtiment, ce lundi, une cinquantaine de militants s’époumonent : «La Palestine vivra», tout en brandissant une haie de pancartes «Libérer Marwan Barghouti, le Mandela palestinien»....




L’audience du jour ne se prononce pourtant pas sur la question palestinienne


Mais Azzedine Taïbi, le maire PCF de la commune est assigné en référé par le préfet de Seine-Saint-Denis devant le tribunal administratif pour avoir accroché, sur la façade de la mairie, une banderole en faveur de Marwan Barghouti. Ce leader palestinien membre du Fatah (mouvement pour la libération de la Palestine, fondé par Yasser Arafat) purge une peine de prison à perpétuité en Israël.
Depuis son incarcération en 2002, il fait l’objet d’une campagne en faveur de sa libération menée notamment par le parti communiste.
En 2009, Stains a décidé d’afficher son soutien à Barghouti sous la forme d’un portrait géant au fronton de sa mairie. C’est ce qui lui vaut d’être poursuivie par l’Etat qui s’interroge sur l’intérêt local d’une telle cause et redoute un trouble à l’ordre public.


Il veut aller en Israël pour le rencontrer

Ce lundi, les magistrats ont exigé du maire qu’il décroche la banderole en attendant que l’affaire soit jugée sur le fond, d’ici cinq à six mois. «La banderole restera là où elle est», a répliqué le maire devant les supporteurs propalestiniens.
Le président a quand même demandé au maire : «Pourquoi pas une banderole pour le peuple kurde ?» Azzédine Taïbi, défendu par Me Weyl, a répondu «Pourquoi pas ! »
Face aux militants, le maire s’est étonné de cette procédure tardive et a dénoncé une manœuvre «politique ». «Le climat actuel n’est pas bon du tout, la décision du juge sera orientée», est persuadé le maire.
En juin, Azzedine Taïbi se rendra avec d’autres élus en Israël, dans l’espoir de rendre visite à celui qu’il a baptisé le «Mandela palestinien».


Source Le Parisien