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mercredi 24 février 2016

Une guerre entre la Russie et la Turquie pourrait être à l'horizon




La chef de la politique étrangère de l'Union Européenne, Federica Mogherini, a mis en garde mardi contre les risques de "guerre chaude" entre la Turquie et la Russie au Moyen Orient. "Nous faisons toujours référence à la Syrie comme une guerre par procuration entre les acteurs régionaux. Cela risque de devenir quelque chose de plus grand que cela. Je ne pense pas à une guerre froide...



...Non, nous risquons une guerre chaude entre différents acteurs que ceux auxquels nous pensons toujours. Pas nécessairement la Russie et les Etats-Unis, mais Russie et Turquie, cela pourrait.
Et, en tant qu'européens, nous avons un intérêt clair à tenter de contenir et diminuer les tensions," a dit Mogherini durant un débat au comité des affaires étrangères du parlement européen.
Les commentaires de Mogherini sont venus malgré l'annonce par les Etats-Unis et la Russie de la cessation des hostilités en Syrien à l'exclusion de l'Etat Islamique et du Front Al-Nusra, qui prendra effet à partir de samedi.
La Turquie a déclaré mardi qu'elle se félicite du plan, mais n'est pas optimiste quant à une issue positive des négociations sur une transition politique.
Le vice-premier ministre turc Numan Kurtulmus, a dit avoir des réserves au sujet des actions que la Russie pourrait prendre contre l'opposition modérée et les civils en Syrie.
La Turquie, opposée au gouvernement syrien voisin, est inquiète des avancées des militants kurdes en territoire syrien, et a été obligée de nier la semaine dernière les rapports des medias disant qu'elle a déjà envoyé des troupes sur la frontière.
La Turquie a par ailleurs clairement pris partis pour les groupes terroristes islamistes sunnites comme l'Etat Islamique et Al-Qaïda, les finançant via l'achat de leur pétrole et permettant à des terroristes étrangers de transiter par son pays vers la Syrie.
Les avions de guerre russes sont entrés en action dans une Syrie dévastée par cinq ans de guerre civile qui aurait fait entre 370 000 et un demi million de morts, soutenant les forces de son allié Bachar al-Assad.
Ces bombardements ont permis à Assad de reprendre du terrain sur les groupes rebelles, des actions qui ont probablement permis la signature du cessez-le-feu qui doit entrer en vigueur samedi.
Ce cessez-le-feu est pour beaucoup voué à l'échec avant même de commencer


Source Juif.Org