Le président russe Vladimir Poutine s’est entretenu mercredi après-midi au téléphone avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, et lui a présenté les modalités du cessez-le feu qui doit entrer en vigueur en Syrie le 27 février prochain. Poutine s’est également entretenu coup sur coup avec son homologue syrien, avec le roi Salmane d’Arabie saoudite, soutien des rebelles syriens, et avec le président iranien Hassan Rohani, allié politique et militaire de Damas...
Le cabinet du Premier ministre israélien a refusé de commenter le contenu de la conversation. Mais selon le Kremlin, Poutine et Netanyahou ont convenu de se rencontrer dans les mois à venir, et de tenir une série de réunions de haut niveau dans le cadre du 25e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays.
Pour l’instant, Israël a fait savoir qu’il souhaite que l’accord de cessez-le-feu et tout règlement futur en Syrie inclut une clause visant à limiter l’influence de l’Iran et du Hezbollah dans le pays et dans la région. Le directeur du ministère des Affaires étrangères Dore Gold, qui s’est rendu à Moscou la semaine dernière a rappelé cette position à son homologue russe Sergey Lavrov.
Il a demandé à ce que tout règlement futur en Syrie prenne également en compte les intérêts sécuritaires d’Israël, en empêchant notamment l’ouverture d’un front terroriste sur le plateau du Golan et en cessant les transferts d’armes au Hezbollah via le territoire syrien.
Le président syrien Bachar al-Assad est « prêt » à respecter le cessez-le-feu qui doit entrer en vigueur en fin de semaine en Syrie, selon le Kremlin qui multipliait mercredi les consultations diplomatiques avec les pays du Proche-Orient impliqués dans le conflit.
Selon un communiqué diffusé après la conversation entre MM. Poutine et Assad, le président syrien « a notamment confirmé que le gouvernement syrien était prêt à contribuer à la mise en oeuvre du cessez-le-feu ».
Le président syrien a jugé que cette trêve, qui doit débuter vendredi à 22H00 GMT, était « un pas important vers un règlement politique du conflit ».
Les deux hommes ont toutefois « souligné l’importance d’une lutte sans compromis contre l’Etat islamique, le Front al-Nosra et les autres groupes terroristes considérés comme tels par l’ONU », toujours selon le Kremlin.
Le ministère syrien des Affaires étrangères avait déjà déclaré mardi à l’AFP que le régime acceptait la trêve, mais qu’il poursuivrait ses « opérations militaires pour lutter contre le terrorisme de Daech (acronyme en arabe de l’EI), le Front Al-Nosra et les autres groupes terroristes qui leur sont liés ».
Damas a affirmé être prêt à déterminer en coordination avec les Russes les régions et les groupes armés qui seront concernés par le cessez-le-feu.
Après un entretien lundi avec Barack Obama, Vladimir Poutine avait assuré que la Russie, allié indéfectible de Damas, ferait « le nécessaire » pour que le régime interrompe les combats et disait espérer que les États-Unis, qui appuient les groupes rebelles, feraient « la même chose » avec eux.
Source JerusalemPlus