Je crois que c’est l’un des mes premiers souvenirs d’Israël, le Sahné aux pieds du Mont Gilboa, dans la vallée de Beth Shéan, j’avais dix ans. C’est peut-être ce mélange de bonheur passé et de bonheur présent qui me rend cet endroit si agréable. Le Sahné, ou Gan HaShlosha est un parc national. Une source souterraine crée une série de piscines, se transforme en rivière qui se jette dans le Jourdain en passant d’abord dans le très beau kibboutz Nir David...
Gan HaShlosha, le Jardin des Trois, en souvenir de trois jeunes pionniers, Aharon Etkin, Haim Sturman et David Mosensohn qui ont sauté sur une mine en 1938 alors qu’ils allaient repérer un endroit propice à l’implantation d’un nouveau kibboutz.
L’eau est toujours, chaque jour de l’année, peu importe la température extérieure à 28 degrés. Le débit est de 1700 mètres cubes par heure.
Le cadre est enchanteur, palmiers, cyprès, figuiers et grenadiers.
Le Sahné est un endroit très populaire qui convient à tous, adolescents, familles, personnes âgées. On peut y pique-niquer, il y a des barbecues à disposition. L’entrée est payante.
On est sur la faille syroafricaine, l’activité volcanique fait que la teneur en minéraux de l’eau est importante, 1100 milligrammes par litre et explique que l’eau soit à 28 degrés.
L’eau est propre et d’une belle couleur, on peut vraiment nager, faire des longueurs pas seulement barboter. Pour ceux qui aiment le jaccuzzi, il y a une cascade très amusante. Ne soyez pas effrayés mais il y a des poissons qui aiment bien vous chatouiller les pieds.
On est aussi sur le passage des oiseaux migrateurs, dont on peut observer les vols allongé sur l’herbe.
Un seul bémol. La foule le week-end et en période de vacances. Si vous avez la possibilité d’y aller en semaine et hors-saison, alors, c’est vraiment le paradis.
Cela vaut aussi la peine de se promener dans le Parc, un ancien moulin à eau, un musée archéologique à l’ambiance désuète, bel exemple de l’architecture israélienne des années 60, avec quelques belles pièces notamment étrusques. En face, il faut passer le pont, une restauration du Homa u Migdal, חומה ומיגדל, Tour et palissade.
Entre 1936 et 1939, pendant la Révolte arabe contre les Anglais dont les Juifs ont fait les frais, les kibboutzim ont dû se défendre, l’une des stratégies a été la construction d’une tour pour observer les alentours et d’une palissade pour se mettre à l’abri. La première Tour et Palissade a été construire au Kibboutz Nir David, à l’époque Tel Amal. Cela ressemble assez au Far West, tel que je l’imagine.
Je vous conseille aussi le jardin des cloches, avec une série de cloches d’époque, celle pour appeler les enfants pour la lecture d’une histoire, celle pour le petit-déjeuner, celle en cas de danger et dans les kibboutz religieux, celle pour appeler à la prière.
Mais ce que je vous conseille surtout, c’est de rentrer dans l’eau, de faire la planche et de vous dire, voilà le paradis !
Pendant l’été, on peut même y aller la nuit. Plus de renseignements en téléphonant au 04-6586219 ou sur le site en anglais
Source Kef Israel