Pages

lundi 18 janvier 2016

Hyperactivité et smartphone : l’Université Bar Ilan et de l’hôpital Maccabi (Israël) montrent l’impact sur la jeunesse



Une nouvelle étude révèle que le nombre d’enfants israéliens chez qui a été diagnostiqué un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) est en forte augmentation, rapporte dimanche le site d’informations Ynet...



L’étude, qui se base sur les données du service de santé Maccabi, une des plus importantes caisses de maladie en Israël, indique que près de 500.000 enfants âgés de 5 à 18 ans sont atteints de TDAH ou suivent un traitement médicamenteux en lien le TDAH, soit une multiplication par deux sur une période de dix ans.
Le trouble du déficit de l’attention (TDA) est un trouble pédopsychiatrique caractérisé par des difficultés de concentration. On l’appelle trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) lorsqu’il s’accompagne d’hyperactivité ou d’impulsivité.
L’équipe de chercheurs, dirigés par le Dr Michael Davidovich, qui est aussi chef du Département du développement des enfants à la caisse maladie Maccabi et membre de la Faculté de médecine de l’Université Bar-Ilan, signale dans son rapport que 6,8% des enfants israéliens étaient atteints de TDAH en 2005, contre 14,4%, soit un enfant sur sept.
Outre cette forte augmentation, la proportion d’enfants chez qui est diagnostiqué un TDAH en Israël reste très élevée : elle représente en effet le double de la moyenne mondiale, qui se situe à 7,2%.
Les chercheurs affirment que le TDAH est causé par des caractéristiques, à la fois génétiques et acquises.
« Nous n’avons pas encore trouvé les gènes responsables de ce trouble, mais il est certain que celui-ci est plus répandu chez les enfants dont les parents ou les frères et sœurs sont également atteints par ce trouble », explique le Dr Davidovich.
Par ailleurs, les chercheurs expliquent dans leur étude que l’environnement de la personne peut également causer un TDAH, pointant comme nouveau facteur les progrès technologiques de ces dernières années.
« Aujourd’hui, les enfants passent beaucoup de temps sur leurs smartphones, et cela les affecte », ajoute le chercheur.
« Les écrans conduisent les enfants à développer une capacité d’attention très courte, car (les smartphones) envoient beaucoup d’informations qui changent à un rythme rapide et d’une façon très superficielle. Les enfants élevés avec des écrans ont plus de mal à communiquer lorsque ces écrans ne sont plus là, comme en classe, par exemple », ajoute-t-il.
La présence d’écrans chez les parents affecte aussi les enfants.
« Certains parents sont accros aux smartphones et aux tablettes, et ils ne donnent pas toute leur attention à leurs enfants. Par conséquent, ces-derniers apprennent et adoptent le comportement de leurs parents », précise-t-il.


Source Israel Science Info