Pages

jeudi 24 décembre 2015

L’ex-patron du Mossad sauvé par la Biélorussie




Meir Dagan, ancien directeur du Mossad, a bénéficié d’une greffe du foie réalisée en Biélorussie, alliée et fournisseur de l’Iran en technologie de guidage des missile sol-sol de conception Russe...



Meir Dagan, le plus virulents des opposants au projet de frappe militaire israélienne contre l’Iran dans la communauté du renseignement, a choisi de recevoir une transplantation hépatique sous l’hospitalité bienveillante du Président du Bélarus, Alexandre Loukachenko, qui a révélé à la presse israélienne que les Etats-Unis, l’Allemagne et la Suède auraient refusé d’opérer le patient après qu’ils ont appris la profession naguère exercée par le patron du Mossad.
En réalité, le choix du Belarus procède de la pénurie d’organes compatibles et de la détérioration de l’état de santé du malade, dans le contexte d’une législation bio-éthique inflexible.
Des règles éthiques et religieuses, en effet, soumettent la transplantation d’organes à un interminable labyrinthe de marathons administratifs en Israël, si bien que l’ex patron du mossad, lui-même, n’a eu d’autre choix que de préférer le centre de transplantation hépatique Bélorus pour sauver sa vie : Âgé de 67 ans, le patient le mieux renseigné d’Israël n’était plus éligible à la transplantation hépatique sur le sol hébreu où la loi fixe la limite d’âge à 65 ans.
La question juridique de l’état de mort clinique, fait débat en Europe, aux USA et en Israël selon que le législateur s’attache à considérer la mort cérébrale (comme c’est le cas en Suisse, par exemple) ou l’arrêt complet des fonctions vitales, et n’est pas sans incidence sur la viabilité des organes transplantés ni sur le taux de survie des patients.
Tel n’est pas le cas en Biélorussie où le tourisme médical bat son plein, car les critères du consentement du donneur y sont infiniment plus flexibles et les contraintes liées à la bio-éthique inexistantes.
Ainsi, des compagnies d’assurance-vie félicitent-elles les souscripteurs qui  s’enregistrent comme donneurs d’organes ignorant probablement que leurs organes seront cédés, 200.00 euros pour un foie, 60.000 euros pour un rein à l’appui des mentions du consentement stipulées : le contrat d’assurance-vie scellant, à cet égard, un invisible contrat de mutation gracieuse des organes du vertueux défunt à la bonne fortune d’un patient bien informé, à l’instar l’ex-patron du Mossad.
Véritable course contre la montre et l’éthique, le profitable business de la transplantation hépatique et rénale sauve de nombreuses vies d’une mort probable et enrichit plus certainement encore les compagnies d’assurance-vie.

Source CitizenKane