Au Royaume-Uni, plus de 300 universitaires ont lancé un appel à boycotter les facultés israéliennes pour dénoncer les violations des droits palestiniens. La pétition a été publiée dans le quotidien The Guardian et provoqué la colère des gouvernements britannique et israélien qui ont immédiatement condamné une action jugée contre-productive...
La guerre des communiqués se poursuit à travers les colonnes du Guardian. Cette fois, 343 professeurs d’université ont payé une pleine page où ils se déclarent « profondément choqués par l’occupation illégale israélienne des terres palestiniennes et par l’apparente détermination d’Israël à s’opposer à tout règlement possible ».
Les signataires, issus d’établissements comme la London School of Economics ou l’University College London, ont décidé de ne plus accepter désormais d’invitations de la part d’institutions universitaires israéliennes ou de participer à des conférences organisées ou sponsorisées par ces facultés. Ils précisent néanmoins vouloir continuer à travailler avec leurs collègues israéliens à titre personnel.
Ce boycott est une réponse directe à une lettre publiée il y a moins d’une semaine dans le même journal par un groupe d’intellectuels, de députés et d’artistes parmi lesquels l’auteur d’Harry Potter, JK Rowling. Le texte critiquait le boycott culturel annoncé en février dernier à l’encontre d’Israël (article en anglais), estimant que ce mouvement ne fait que diviser au lieu de faire avancer la paix.
De son côté, l’ambassadeur britannique en Israël a très vite réagi en rappelant que le gouvernement de David Cameron « ne permettrait jamais à ceux qui veulent boycotter Israël de mettre un terme à 60 ans d’échanges et de partenariats dynamiques qui contribuent à rendre plus forts les deux pays ».
Muriel Delcroix
Source RFi